Читаем Dragons d'un crépuscule d'automne полностью

— Théros est l’homme à qui il manque un bras.

Nos guérisseurs disent qu’il survivra. Mais ils affirment que c’est un miracle qu’il soit encore en vie après d’aussi horribles blessures.

— Approche, femme des plaines, ordonna l’Orateur.

Lunedor, au bras de Rivebise, fit un pas vers la tribune. Deux gardes retinrent le barbare. Il leur lança un regard haineux, mais s’arrêta.

La fille de chef avança, la tête haute, le regard clair. Sa capuche glissa, découvrant la rivière d’or et d’argent ruisselant sur ses épaules. Les elfes s’émerveillèrent de sa beauté.

— Tu prétends avoir guéri Théros Féral ? demanda l’Orateur avec dédain.

— Je ne prétends rien, répondit Lunedor. Ton fils a vu que je l’ai guéri. Doutes-tu de sa parole ?

— Non, mais il était troublé et malade. Il peut avoir confondu sorcellerie et guérison.

— Regarde cet objet, dit doucement Lunedor en entrouvrant sa cape.

L’amulette étincela sur sa poitrine.

L’Orateur, blanc de rage, quitta la tribune et s’approcha pour voir le bijou.

— Blasphème ! cria-t-il en saisissant la cordelette pour l’arracher du cou de Lunedor.

Il y eut un éclair de lumière bleue. L’Orateur se recroquevilla sur le sol en gémissant de douleur. Les elfes poussèrent des cris alarmés et tirèrent leurs épées. Les compagnons en firent autant.

— Arrêtez cette folie ! intervint le vieux magicien d’une voix ferme.

Fizban marcha vers la tribune, écartant les épées comme des buissons sur un sentier, et aida l’elfe à se relever.

— Tu l’as bien cherché, dit-il en fronçant les sourcils.

— Qui es-tu ? s’étonna l’Orateur.

— Hum… Quel est mon nom ?

Le vieux magicien chercha des yeux le kender.

— Fizban, souffla Tass.

— Fizban, oui, c’est ça. Voilà qui je suis. Maintenant, je te suggère de rappeler tes gardes et de dire à tout le monde de se calmer. D’abord, pour ma part, j’aimerais entendre l’histoire de cette jeune femme, ensuite, tu ferais bien de l’écouter. Cela ne te ferait pas de mal non plus de t’excuser.

L’Orateur semblait sortir d’un rêve. Il se tourna vers Lunedor.

— Je te prie de m’excuser, dame des plaines, dit-il doucement. Il y a trois cents ans que les prêtres elfes ont disparu et qu’on n’a pas vu le symbole de Mishakal. Mon cœur saignait de voir profaner cette amulette, mais je me suis trompé. Pardonne-moi. Nous vivons dans le désespoir depuis si longtemps que je n’ai pas su voir arriver l’espoir. Si tu n’es pas fâchée, raconte-nous ton histoire.

Lunedor parla de l’amulette, de la lapidation de Rivebise, de la rencontre avec les compagnons à l’auberge et de leur voyage à Xak Tsaroth. Elle mentionna la mort du dragon et le don de Mishakal, mais ne dit rien des Anneaux.

Le crépuscule assombrissait doucement la salle. L’Orateur resta un moment silencieux.

— Je dois réfléchir à ce que tu viens de me dire et déterminer quelles en seront les conséquences pour nous. Vous devez être épuisés ; seul le courage soutient certains d’entre vous, d’autres dorment debout. (Appuyé contre le mur, Fizban ronflait.) Ma fille Laurana vous mènera dans un lieu où vous vous reposerez. Nous donnerons cette nuit un banquet en votre honneur, car vous nous avez ramené l’espoir. Que la paix des vrais dieux vous accompagne.

La foule s’écarta pour laisser le passage à une jeune elfe. En la voyant, Caramon resta bouche bée. Rivebise écarquilla les yeux. Même les pupilles en sablier de Raistlin s’ouvrirent.

Les cheveux de la jeune fille se déversaient comme du miel jusqu’à ses chevilles. Une peau satinée modelait ses traits raffinés d’elfe, soulignés d’une bouche carmin et de grands yeux aux reflets changeants comme les feuilles frémissant entre l’ombre et le soleil.

— Sur mon honneur de chevalier, dit Sturm avec émotion, je n’ai jamais vu femme plus adorable.

— Tu n’en rencontreras pas de plus belle…, murmura Tanis.

Les compagnons interrogèrent du regard le demi-elfe. Il ne voyait rien d’autre que la jeune fille. Sturm haussa les sourcils et échangea un clin d’œil avec Caramon, qui poussa son frère du coude. Flint hocha la tête en soupirant du fond du cœur.

— Maintenant les choses sont plus claires, dit Lunedor à Rivebise.

— Pour moi rien ne s’éclaircit, avoua Tass. Que se passe-t-il ? Tika, tu y comprends quelque chose ?

Ce que savait Tika, c’est qu’elle se sentait tout à coup boulotte, mal fagotée, trop rousse et trop bouclée.

— Aucune idée ! répliqua-t-elle. Tout ce que je vois, c’est que Caramon se couvre de ridicule ! On dirait que ce grand veau n’a jamais vu une femme de sa vie !

— Elle est mignonne, dit Tass. Assez différente de toi, Tika. Elle est mince comme une liane, elle ondule comme un roseau sous le vent et…

— Suffit ! couina Tika en donnant une tape au kender.

— Bienvenue à Qualinost, hôtes honorés, dit Laurana d’une voix timide. Suivez-moi, s’il vous plaît. Vous pourrez vous rafraîchir et vous reposer.

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Андрей Боярский

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