Читаем Dragons d'un crépuscule d'automne полностью

— … Et voilà pourquoi, chaque semaine, une caravane d’esclaves se met en route pour Pax Tharkas, conclut-elle. Il ne reste plus grand monde. Ils n’ont gardé que ceux dont ils ont besoin, comme Théros Féral. Je me fais du mauvais sang pour lui… (Elle baissa la voix.) Il m’a juré l’autre soir qu’il n’acceptait plus de travailler pour eux. Tout a commencé avec la rafle des elfes…

— Les elfes ? Pourquoi les elfes ? s’exclama Tanis.

Les draconiens se tournèrent vers le groupe et l’étranger leva la tête. Tanis rentra la sienne dans ses épaules et attendit que les gardes retournent à leurs chopes.

La conversation allait bon train. Les compagnons discutèrent des dispositions à prendre. Chacun proposait sa solution.

— Faut-il vraiment aller à Haven ? finit par demander Lunedor à Tanis. La situation est peut-être la même qu’ici. Comment savoir si le Conseil des Questeurs existe encore ?

— Moi non plus, je n’en sais rien, soupira Tanis. Nous pourrions tenter de rejoindre le Qualinesti !

Tass s’ennuyait ferme. Il serait volontiers allé dans les cuisines, mais Tanis le lui avait interdit. Alors il passa en revue les clients.

Il remarqua vite l’étranger qui se dissimulait sous sa capuche. Il semblait suivre attentivement la conversation. Dans le feu de leur discussion, Tanis avait à nouveau parlé à haute voix de Qualinesti. À ce moment l’étranger avait reposé bruyamment sa chope de bière sur la table.

— Eh bien, au Qualinesti ! renchérit Caramon.

Tass vit l’étranger se lever et se diriger vers eux.

— Tanis, je sens que nous allons avoir de la visite, chuchota le kender.

Les compagnons se turent dès qu’ils entendirent approcher l’étranger. Les draconiens aussi l’avaient repéré. L’un d’eux lui fit un croc-en-jambe au moment où il passait devant eux. L’homme trébucha et s’affala sur une table. Les draconiens s’esclaffèrent. L’un avait pu entrevoir le visage de leur victime.

— C’est un elfe !

— Laissez-moi passer ! Je veux simplement souhaiter la bienvenue à ces voyageurs, protesta l’étranger.

— Et puis quoi encore ? gronda le draconien.

Il prit l’elfe au collet et le jeta contre le comptoir. Puis il le frappa par deux fois à la tête. Le sang coula. L’elfe s’écroula, à demi assommé.

— Vas-y ! Tue-le ! cria un draconien.

Le garde brandit son épée.

— Ça suffit ! cria Sturm en bondissant vers eux.

Derrière le comptoir, Tika avait saisi une poêle, et avec un cri rageur l’abattit sur la tête du garde. L’elfe en profita pour tirer son poignard, pendant qu’un draconien se ruait sur Tika. Sturm le stoppa d’un coup d’épée. Caramon en empoigna un deuxième et le jeta comme un sac de pommes de terre sur le comptoir.

— Rivebise ! Ne les laisse pas sortir ! cria soudain Tanis.

Les hobgobelins prirent la fuite. On entendit quelqu’un hurler.

Flint semblait hypnotisé par l’étranger, qu’il ne quittait pas des yeux.

— Mais je te connais ! s’écria-t-il enfin, la voix couverte par le tumulte. Tanis, ce ne serait pas…

Tanis se retourna vers l’elfe et le regarda attentivement.

— Gilthanas ? Est-ce toi ?

— Tanthalas ! laissa tomber l’étranger. Je ne t’aurais jamais reconnu. Cette barbe…

Dehors, le cor retentit de nouveau, beaucoup plus proche.

— Par Reorx ! Il faut filer ! grogna le nain. Par l’arrière !

— La sortie dérobée n’existe plus ! cria Tika.

— En effet ! dit une voix près de la porte. Vous êtes pris au piège. Je vous arrête.

La salle s’éclaira d’une dizaine de torches. Les hobgobelins entrèrent. Des pas résonnèrent autour de l’auberge et une meute de gobelins apparurent aux fenêtres.

— Nous nous rendons, dit le demi-elfe.

Sturm s’était mis en garde devant les compagnons, prêt à en découdre.

— S’il te plaît, Sturm, notre dernière heure n’est pas encore arrivée…, lui dit Tanis.

Sturm le considéra d’un air offensé, puis se rendit à l’évidence. Mourir sous le fer d’ignobles gobelins n’avait rien d’héroïque.

— Encore des réfugiés de Solamnie… ! aboya le chef des monstres, l’inévitable Toede.

Il ne pouvait pas être déjà au courant de la destruction de Xak Tsaroth. Tanis supposa qu’il ignorait également l’existence des Anneaux de Mishakal. Mais le seigneur Verminaar, lui, la connaissait sûrement, et il ne tarderait pas à apprendre la mort du dragon. Même un nain des ravins pourrait alors établir le lien et remonter jusqu’à eux. Il fallait que personne ne sache que les compagnons arrivaient de l’est.

— Nous venons du nord. Nous n’avons pas cherché cette bagarre, les draconiens nous ont provoqués…

— Toujours la même chanson ! Emmenez-les ! Je garderai personnellement leurs armes et leurs affaires. Quant à eux, enfermez-les dans une cage.

Les gobelins poussèrent leurs prisonniers vers la porte de l’auberge.

Tanis passa le dernier. Il se retourna une dernière fois sur la salle aux poutres noircies, aux tables renversées, aux fenêtres maculées de suie.

— J’aurais préféré mourir plutôt que voir ça, souffla-t-il.

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Андрей Боярский

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