Читаем Vas-y, Béru ! полностью

— Tu sais, mon pote, me répond La Meringue, je l'ai retrouvé qu'hier matin au départ de Paname et je l'avais pas vu depuis le dernier Tour de France. Alors pour sa vie sentimentale, adresse-toi plutôt à Confidences !

— Montre un peu tes pognes, Mec ! enjoins-je.

— Qu'est-ce qu'elles ont? s'étonne le cachalot.

Je lui cramponne les escalopes et je les renifle. Elles sont cradingues comme celles d'un marchand de journaux mais elles ne sentent pas la poudre. La Meringue comprend ma suspicion. Il s'emporte (en faisant plusieurs voyages).

— Non mais des fois ! glapit-il. Tu te figures tout de même pas que c'est moi qui y ai fait cette césarienne au camarade masseur !

Bérurier tente de justifier mon geste.

— Vous logiez dans la même carrée, Gars. C'est juste qu'on procède par illumination.

Ça ne suffit pas à apaiser La Meringue.

— Un gnace qu'avait pas un pélot, qu'est-ce que ça pourrait me rapporter, à part des emmerdements, de lui faire une brioche à claire-voie, bande de truffes !

— Quelqu'un lui a tout de même mis la tripaille en devanture, lui rétorqué-je.

Le bien-fondé de la réplique ne lui échappe pas.

— Je me demande qui t'est-ce qu'a pu se permettre cette plaisanterie, soliloque ce pauvre avec un rictus. Il y a dû avoir gourance chez le mitrailleur.

— Pourquoi pas, accepté-je. Dans tous les cas, c'est pas la peine de monter cette histoire en mayonnaise. Rassemble tes fringues, Gros lard, on va devoir condamner cette piaule.

— Et où que je vais crécher? se récrie La Meringue. Je suis vanné, moi !

— Débrouille-toi, impitoyé-je. T'avais qu'à pas faire chambre commune avec un gars à abattre !

<p>CHAPITRE H !</p>

Le patron de l'Hôtel des Voyageurs et de la S.N.C.F. réunis est un grand type dont les parents ont été asiatiques jadis (il a les yeux comme les phares d'une Ami 6) et qui n'est plus qu'hépatique (because la Bourgogne ambiante). Il porte un costar en alpaga bleu et un polo rouge.

Je l'entraîne à l'écart. Du moins j'essaie car l'établissement est tellement bondé qu'il n'y a plus d'écart possible. Une quinzaine de gus pioncent dans le petit salon et l'épouse du taulier dort dans le box de la réception avec ses quatre enfants et sa vieille mère.

Je choisis le tambour de l'hôtel, suprême, mais provisoire coin de solitude.

— Vous avez un client nommé Hans Brocation, dis-je à cet homme de bien, il est masseur dans l'équipe du Papier hygiénique Fafatrin.

Le patron de la crèche hausse les épaules.

— C'est possible, avec ce qui m'est arrivé comme populo sur les côtelettes en fin de journée, vous pensez bien que je n'ai pu assimiler les noms.

— Ce garçon a reçu de la visite dans la soirée, dis-je.

— Et alors? s'étonne de plus belle le taulier.

— J'aimerais savoir qui a demandé après lui?

— Mais pourquoi toutes ces questions? Qui vous autorise à…

— Ceci ! tranché-je en déballant ma carte pro.

Il s'assombrit, l'alpagué à polo. La volaille, il l'aime en cuisine seulement, pas dans la réception.

— Des ennuis? fait-il.

— Un peu. Alors, réponse?

— Venez, c'est mon épouse qui se trouvait à la caisse, ce soir.

On s'approche du comptoir acajouteux recouvert d'une plaque de verre. Sous la vitre y a des vues de Dijon, et, derrière le comptoir, les personnes indiquées précédemment. La taulière roupille avec sa progéniture, tandis que la grand-mère récite son chapelet, ça lui tient peu de barbiturique.

— Vous pouvez me réveiller Zézette, Mère? demande mon interlocuteur, penché par-dessus le bastingage.

La vioque fait signe qu'elle va finir son pater de foi car on ne parle pas la bouche pleine. Elle a l'âge d'oraison, cette digne dame. Afin de ne pas nous faire trop attendre elle passe la surmultipliée et ses lèvres fonctionnent en accéléré. La voilà qui décharge son grain de rosaire et qui nous file un « Ainsssss-t-il » chatouilleur.

— Zézette ! hèle-t-elle alors en secouant sa fille.

— Non, Monsieur Georges, pas aujourd'hui, mon mari va arriver, fait Zézette dans un état second.

— Fernand veut te causer ! lui rectifie sa mère.

Ça réveille la dame gargotière qui se met sur son séant. Elle porte une chemise de noyé transparente à travers laquelle on aperçoit non seulement des trucs, mais aussi des machins. Elle nous vasistasse en souriant.

— Je rêvais, s'excuse-t-elle.

— Je te demande pardon mon petit cœur, fait Fernand. C'est Môssieur qui voudrait un renseignement.

Il baisse le ton et ajoute après s'être assuré qu'aucune oreille étrangère ne traîne dans les parages :

— Il est de la police.

L'aimable loueuse de sommeil ne se démunit pas de son sourire. Sa vieille maman ferme les yeux pour redémarrer son chapelet. Notre interruption la distrait et l'allumage se fait mal. Elle est obligée de s'élancer dans une pente pour repartir.

— Un certain Hans Brocation est descendu chez vous, il occupe la chambre 421 en compagnie d'un autre caravanier.

— En effet, reconnaît l'ex-dormeuse. Ça me dit quelque chose.

— Quelqu'un a dû réclamer après lui dans la soirée?

Elle branle le chef (ce qui, dans sa profession n'a rien de surprenant).

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