Читаем Том 4. Письма 1820-1849 полностью

Ma femme qui a fait avec moi une grande partie du voyage ne m’a quitt'e qu’`a Carlsbad, d’o`u elle est directement retourn'ee `a Munich, pour ne pas laisser trop longtemps les enfants priv'es de sa surveillance. Nous sommes d’abord all'es `a Prague* que je ne connaissais pas encore et que j’ai visit'ee avec le plus grand int'er^et. C’est une magnifique ville et qui `a quelques 'egards rappelle Moscou. A Carlsbad, au moment o`u nous y sommes venus, la saison tirait `a sa fin*, et nous n’y avons trouv'e que peu de monde. Maintenant je vais songer `a mon retour. Je partirai d’ici apr`es-demain et passerai par Leipsick, o`u la foire se tient en ce moment, et Dresde, o`u je compte aller voir la cousine Языков, n'ee Ивашев*. Gr^ace aux chemins de fer, dont une partie est d'ej`a achev'ee, toutes ces villes se sont magiquement rapproch'ees. Dans quelques jours le chemin de fer de Leipsick `a Berlin sera enti`erement termin'e, et ce qui jusqu’`a pr'esent exigeait deux jours de voyage, se fera dans 7 heures. D’ici `a quelque temps l’Allemagne toute enti`ere gr^ace aux chemins de fer ne tiendra pas plus de place sur la carte du voyageur que n’en occupe maintenant une seule de ses provinces.

Quant `a mon voyage en Russie, je n’y ai nullement renonc'e, mais je ne pourrai le faire qu’au printemps prochain. La saison est d'ej`a si avanc'ee que si j’allais maintenant `a P'etersb, je me verrais oblig'e d’y passer tout l’hiver, ce qui ne saurait me convenir et ce `a quoi ma femme, d’ailleurs, ne se r'esignerait jamais, et un s'ejour de quelques semaines ne remplirait pas l’objet pour lequel je veux y aller. Je vous ai dis, je crois, que c’est principalement sur l’int'er^et de la Gr-Duchesse M que je compte pour placer l’une ou l’autre des petites `a l’Institut. Mais comme la G-Duchesse attend ses couches, le mois prochain*, le moment serait peu opportun de s’adresser `a elle. Mes propres affaires, d’ailleurs, ne s’accommoderaient pas d’un s'ejour, comme le dernier. Cette fois, quand j’irai en Russie, je veux y passer des mois entiers, ne f^ut-ce que pour avoir le loisir d’aller vous faire une visite `a Ovstoug, et pour r'ealiser tout cela j’ai besoin d’avoir un 'et'e tout entier `a ma disposition.

C’est une triste chose que de devoir ainsi ajourner `a des mois les projets qui nous tiennent au coeur. Mais qu’y faire? A mesure que l’^age vient, la d'ependance de l’homme redouble, jusqu’`a ce qu’enfin on se trouve un beau matin clou'e `a sa place, comme un arbre en terre. Gr^ace `a Dieu, je n’en suis pas encore l`a, et si Dieu nous pr^ete vie, nous nous reverrons bien certainement l’'et'e prochain*.

Vous ne parlez pas dans vos lettres de la sant'e de Doroth'ee, ce qui me fait croire, chers papa et maman, que les nouvelles que vous en recevez sont satisfaisantes. Faites-lui, je vous prie, mes amiti'es, ainsi qu’`a son mari. Mon silence, j’esp`ere, ne pourra ni me faire enti`erement oubli'e par elle, ni la faire douter de l’attachement que je lui porte. Quant `a Nicolas, qui, je pr'esume, est plus que jamais `a Varsovie, puisque l’Empereur s’y trouve en ce moment, je m’en vais tout `a l’heure essayer de lui 'ecrire et je veux m^eme lui adresser cette lettre pour vous la faire parvenir. Cela m’'epargnera des redites, `a moi, et un grand d'etour `a la lettre… Et lui aussi, quand donc le reverrai-je?..

Quelques jours avant mon d'epart de Munich j’ai recu la lettre de change de 3000 r que vous avez eu la bont'e de m’envoyer par P'etersb. Je vous en offre mes plus sinc`eres remerciements.

Comment ont 'et'e vos r'ecoltes cette ann'ee? Des voyageurs russes m’ont assur'e qu’en g'en'eral la r'ecolte a 'et'e bonne en Russie. Dieu veuille vous d'edommager des trois terribles ann'ees dont vous venez d’^etre afflig'es.

Adieu, chers papa et maman. Que le Ciel vous prot`ege et vous conserve. Je baise tendrement vos mains. T. Tutchef

Перевод

Веймар. 10/22 сентября 1841

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