покорнейший слуга
Александр Пушкин.
21 марта 1830.
Москва.
304. А. X. БЕНКЕНДОРФУ
24 марта 1830 г.
Из Москвы в Петербург.
Mon Général,
La lettre dont vous m’avez honoré, m’a causé un chagrin véritable; je vous supplie de m’accorder un moment d’indulgence et d’attention. Malgré quatre ans d’une conduite égale, je n’ai pu obtenir la confiance de l’autorité. Je vois avec peine que la moindre de mes démarches éveille le soupçon et la malveillance. Pardonnez-moi, mon Général, la liberté de mes doléances, mais, au nom du ciel, daignez entrer un instant dans ma position et voyez combien elle est embarrassante. Elle est si précaire que je me vois à tout moment à la veille d’un malheur que je ne puis ni prévoir ni éviter. Si jusqu’à présent je n’ai pas essuyé quelque disgrâce, je le dois, non à la connaissance de mes droits, de mon devoir, mais uniquement à votre bienveillance personnelle. Mais que demain vous ne soyez plus ministre, après-demain je suis coffré. M-r Boulgarine, qui dit avoir de l’influence auprès de vous, est devenu un de mes ennemis les plus acharnés à propos d’une critique qu’il m’a attribuée. Après l’infâme article qu’il a publié sur moi, je le crois capable de tout. lt m’est impossible de ne pas vous prévenir sur mes relations avec cet homme, car il pourrait me faire un mal infini.
Je comptais de Moscou aller à la campagne de Pskov, cependant si Nicolas Raievsky vient à Poltava, je supplie Votre Excellence de me permettre d’aller l’y trouver.
Agréez, Mon Général, l’hommage de ma haute considération et de mon entier dévouement
de Votre Excellence
le très humble et très obéissant
serviteur
Alexandre Pouchkine.
24 mars 1830.
Moscou. {67}
305. Н. А. ПОЛЕВОМУ
27 марта 1830 г.
В Москве.
Сделайте одолжение, милостивый государь Николай Алексеевич, дайте мне знать, что делать мне с Писаревым, с его обществом и с моим дипломом? Всё это меня чрезвычайно затрудняет.
Весь Ваш
А. Пушкин.
306. П. А. ВЯЗЕМСКОМУ
Вторая половина (не ранее) 18 марта 1830 г.
Из Москвы в Петербург.
Посылаю тебе драгоценность: донос Сумарокова на Ломоносова. Подлинник за собственноручною подписью видел я у Ив. Ив. Дмитриева. Он отыскан в бумагах Миллера,
В доносе пропущено слово
Батюшков умирает.
307. Н. И. ГОНЧАРОВОЙ
5 апреля 1830 г.
В Москве.
Maintenant, Madame, que vous m’avez accordé la permission de vous écrire, je suis aussi ému, en prenant la plume, que si j’étais en votre présence. J’ai tant de choses à dire et plus j’y pense, plus les idées me viennent tristes et décourageantes. Je m’en vais vous les exposer toutes sincères et toutes diffuses, en implorant votre patience, votre indulgence surtout.
Lorsque je la vis pour la première fois, sa beauté venait d’être à peine aperçue dans le monde; je l’aimai, la tête me tourna, je la demandai, votre réponse, toute vague qu’elle était, me donna un moment de délire; je partis la méme nuit pour l’armée; demandez-moi ce que j’allais y faire je vous jure que je n’en sais rien, mais une angoisse involontaire me chassait de Moscou; je n’aurais pu y soutenir ni votre présence, ni la sienne. Je vous avais écrit; j’espérais, j’attendais une réponse — elle ne venait pas. Les torts de ma première jeunesse se présentèrent à mon imagination; ils n’ont ete que trop violents, et la calomnie les a encore aggravés; le bruit en est devenu, malheureusement, populaire. Vous pouviez y ajouter foi, je n’osais m’en plaindre, mais j’étais au désespoir.