С искренним уважением и преданностию, честь имею быть
Вашим покорнейшим слугою
А. Пушкин.
11 января 1830.
СПб.
292. Е. М. ХИТРОВО
Первая половина января 1830 г.
В Петербурге.
Vous devez me trouver bien ingrat, bien mauvais sujet. Mais je vous conjure de ne pas juger sur l’apparence. Il m’est impossible aujourd’hui de me rendre à vos ordres. Quoique sans parler du bonheur d’être chez vous il suffirait de la curiosité pour m’y attirer. Des vers d’un chrétien, d’un évêque russe en réponse à des couplets iceptiques! c’est vraiment une bonne fortune.
A. P. {61}
293. А. Х. БЕНКЕНДОРФУ
18 января 1830 г.
В Петербурге.
Je viens de recevoir le lettre que Votre Excellence a daigné m’écrire. A Dieu ne plaise que je fasse la moindre objection à la volonté de celui qui m’a comblé de tant de bienfaits. Je m’y serais soumis même avec joie, si je pouvais seulement être sûr de n’avoir pas encouru son mécontentement.
Je prends bien mal mon temps, mon Général, pour recourir à votre bienveillance, mais c’est un devoir sacré qui m’y oblige. Des liens d’amitié et de reconnaissance m’attachent à une famille aujourd’hui bien malheureuse: la veuve du général Raievsky vient de m’écrire pour m’engager à faire quelques démarches en sa faveur, auprès de ceux qui puissent faire parvenir sa voix jusqu’au trône de Sa Majesté. Le choix qu’elle a fait de moi prouve déjà à quel point elle est dénuée d’amis, d’espérances et de ressources. La moitié de la famille est exilée, l’autre à la veille d’une ruine complète. Les revenus suffisent à peine pour payer les intérêts d’une dette immense. Madame Raievsky sollicite à titre de pension le traitement entier de feu son mari, réversible sur ses filles en cas de mort. Cela suffira pour la préserver de la mendicité. En m’adrossant à vous, Général, c’est plutôt le guerrier que le ministre, et l’homme bon et sensible, plutôt que l’homme d’état, que j’espère intéresser au sort de la veuve du héros de 1812, du grand homme dont la vie fut si brillante et la mort si triste.
Daignez agréer, Mon Général, l’hommage de ma haute considération.
Je suis avec respect
Votre très humble et très obéissant
serviteur
Alexandre Pouchkine.
1830, 18 janvier.
St-P. {62}
294. М. О. СУДИЕНКЕ
22 января 1830 г.
Из Петербурга в Очкино.
Mon cher Soudenko, si vous n’avez pas été payé jusqu’à présent, c’est la faute de mon commissionnaire, qui avait égaré l’adresse du vôtre. Quant à moi, j’avais tout à fait oublié son nom, et vos 4000 vous attendaient tout cahetés, depuis plus de 6 mois.
Arrivé à Pétersbourg, je vous avais écrit à Чернигов (?) pour savoir au juste votre adresse, pour vous féliciter avec votre mariage et pour vous proposer 50 r. à prendre. Vous m’apprenez que vous avez perdu l’appétit et que vous ne déjeunez plus comme en temps jadis. C’est dommage; faites de l’exercice, venez en poste à Pétersbourg, et cela reviendra {63}. Здесь у нас, мочи нет, скучно: игры нет, а я всё-таки проигрываюсь. Об Яковлеве имею печальные известия. Он в Париже. Не играет, к девкам не ездит и учится по-английски. Долгорукий приехал на днях. Этот подает надежду. Покамест умираю со скуки. Приезжай, мой милый, или с горя я к тебе приеду. Прощай, душа моя; будь счастлив и прости мне невольное несдержание слова.
А. Пушкин.
22 января 1830.
С.-Петербург.
295. П. А. ВЯЗЕМСКОМУ
Конец января 1830 г.
Из Петербурга в Москву.
Высылай ко мне скорее Дельвига, если ты сам не едешь. Скучно издавать газету одному с помощию Ореста, несносного друга и товарища. Все Оресты и Пилады на одно лицо. Очень благодарю тебя за твою прозу — подавай ее поболее. Ты бранишь «Милославского», я его похвалил. Где гроза, тут и милость. Конечно, в нем многого недостает, но многое и есть: живость, веселость, чего Булгарину и во сне не приснится. Как ты находишь Полевого? Чтенье его «Истории» заменило Жуковскому чтение Муравьева статс-секретаря. Но критика Погодина ни на что не похожа. Как бы Каченовского взбесить? стравим их с Полевым.
Правда ли, что моя Гончарова выходит за архивного Мещерского? Что делает Ушакова, моя же? Я собираюсь в Москву — как бы не разъехаться. Я напечатал твое «К ним» противу воли Жуковского. Конечно, я бы не допустил к печати ничего слишком горького, слишком озлобленного. Но элегическую — позволено сказать, когда невтерпеж приходится благородному человеку. Кланяюсь всем твоим и грозному моему критику Павлуше. Я было написал на него ругательскую антикритику, слогом «Галатеи» — взяв в эпиграф
296. К. А. СОБАНЬСКОЙ
2 февраля 1830 г.
В Петербурге.
C’est aujourd’hui le 9 anniversaire du jour où je vous ai vu pour la première fois. Ce jour a décidé de ma vie.