Arrivé au Caucase, je ne pus résister au désir de voir mon frère qui sert dans le régiment des dragons de Nijni-novgorod et dont j’étais séparé depuis 5 ans. Je crus avoir le droit d’aller à Tiflis. Arrivé là, je ne trouvai plus l’armée. J’écrivis à Николай Раевский, un ami d’enfance, afin qu’il obtint pour moi la permission de venir au camp. J’y arrivai le jour du passage de Sagan-lou. Une fois là, il me parut embarrassant d’éviter de prendre part aux affairee qui devaient avoir lieu et c’est ainsi que j’assistai à la campagne moitié soldat, moitié voyageur.
Je sens combien ma position a été fausse et ma conduite étourdie; mais au moins n’y a-t-il que de l’étourderie. L’idée qu’on pourrait l’attribuer à tout autre motif me serait insupportable. J’aimerais mieux éprouver la disgrâce la plus sévère que de passer pour ingrat aux yeux de celui auquel je dois tout, auquel je suis prêt à sacrifier mon existence, et ceci n’est pas une phrase.
Je supplie Votre excellence d’être en cette occasion ma providence et suis avec la plus haute considération.
Mon Général!
de Votre Excellence
le très humble et très obéissant serviteur
Alexandre Pouchkine.
10 novembre
1829.
St-P. {57}
285. С. Д. КИСЕЛЕВУ
15 ноября 1829 г.
Из Петербурга в Москву.
Любезный Сергей Дмитриевич,
На днях приехал я в Петербург, о чем и даю тебе знать, ибо, может быть, твой поверенный приятель был уже здесь без меня.
Адрес мой у
Если ты увидишь еще Вяземского, то погоняй его сюда. Мы все ждем его с нетерпением. Кланяйся неотъемлемым нашим Ушаковым. Скоро ли, боже мой, приеду из Петербурга в Hôtel d’Angleterre [261] мимо Карса! по крайней мере мочи нет хочется.
Весь твой
Пушкин.
15 ноября
П. Б.
286. О. М. СОМОВУ
Первая половина декабря 1829 г.
В Петербурге.
287. НЕИЗВЕСТНОЙ
Конец до (26) декабря 1829 г.
Петербург.
Ecrivez à Olga sans rancune. Elle vous aime beaucoup et elle serait consolée par votre souvenir. {58}
1830
288. Е. Ф. ТИЗЕНГАУЗЕН
1 января 1830 г.
В Петербурге.
Bien entendu, Comtesse, que vous serez un vrai Cyclope. Acceptez cette platitude comme une preuve de ma parfaite soumission à vos ordres. Si j’avais cent têtes et cent coeurs, ils seraient tous à votre service.
Agréez l’assurance de ma haute considération.
1 janvier.
Pouchkine. {59}
289. Н. И. ГНЕДИЧУ
6 января 1830 г.
В Петербурге.
Я радуюсь, я счастлив, что несколько строк, робко наброшенных мною в «Газете», могли тронуть вас до такой степени. Незнание греческого языка мешает мне приступить к полному разбору «Илиады» вашей. Он не нужен для вашей славы, но был бы нужен для России. Обнимаю вас от сердца. Если вы будете у Andrieux [263], то я туда загляну. Увижусь с вами прежде.
Весь ваш Пушкин.
290. А. Х. БЕНКЕНДОРФУ
7 января 1830 г.
В Петербурге.
Mon Général,
M’étant présenté chez Votre Excellence et n’ayant pas eu le bonheur de la trouver chez elle, je prends la liberté de lui adresser la demande qu’elle m’a permise de lui faire.
Tandis que je ne suis encore ni marié, ni attaché au service, j’aurais désiré faire un voyage soit en France, soit en Italie. Cependant s’il ne me l’était pas accordé, je demanderais la grâce de visiter la Chine avec la mission qui va s’y rendre.
Oserais-je vous importuner encore? Pendant mon absence, M-r Joukovsky avait voulu imprimer ma tragédie, mais il n’en à pas reçu d’autorisation formelle. II me serait gênant, vu mon manque de fortune, de me priver d’une quinzaine de milles roubles que peut me rapporter ma tragédie, et il me serait triste de renoncer à la publication d’un ouvrage que j’ai longtemps médité et dont je suis le plus content.
M’en rapportant entièrement à Votre bienveillance, je suis, Mon Général,
de Votre Excellence
le très humble et très obéissant
serviteur
Alexandre Pouchkine.
7 janvier
1830. {60}
291. М. Н. ЗАГОСКИНУ
11 января 1830 г.
Из Петербурга в Москву.
Милостивый государь
Михайло Николаевич,
Прерываю увлекательное чтение Вашего романа, чтоб сердечно поблагодарить Вас за присылку «Юрия Милославского», лестный знак Вашего ко мне благорасположения. Поздравляю Вас с успехом полным и заслуженным, а публику с одним из лучших романов нынешней эпохи. Все читают его. Жуковский провел за ним целую ночь. Дамы от него в восхищении. В «Литературной газете» будет о нем статья Погорельского. Если в ней не всё будет высказано, то постараюсь досказать. Простите. Дай бог Вам многие лета — т. е. дай бог нам многие романы.