Читаем Harry Potter et l'Ordre du Phénix полностью

– Heu… chez Hagrid, répondit Harry. Il vient de rentrer et je lui ai promis d’aller le voir pour lui donner de vos nouvelles à tous les deux.

– Ah bon, d’accord, dit Ron d’un air grognon.

Il regarda le carré de ciel bleu que découpait la fenêtre.

– J’aimerais bien qu’on puisse venir avec toi.

– Dis-lui bonjour de notre part ! lança Hermione tandis que Harry se dirigeait vers la porte. Et demande-lui ce qui est arrivé à… à son petit protégé !

Le château semblait très calme, même pour un dimanche. De toute évidence, tout le monde était sorti dans le parc profiter du soleil et de la fin des examens. Les quelques jours qui restaient avant les vacances seraient enfin libérés des devoirs et des révisions. Harry marchait lentement le long du couloir désert, en regardant par les fenêtres. Quelques élèves s’amusaient à voler sur leurs balais au-dessus du terrain de Quidditch et deux ou trois autres nageaient dans le lac, accompagnés par le calmar géant.

Il ne savait plus très bien s’il avait ou non envie de voir des gens. Chaque fois qu’il se trouvait avec quelqu’un, il préférait s’en aller, et dès qu’il était seul il recherchait un peu de compagnie. Mais il songea qu’il irait quand même voir Hagrid à qui il n’avait pas eu l’occasion de parler beaucoup depuis son retour…

Harry venait de descendre la dernière marche de l’escalier de marbre lorsque Malefoy, Crabbe et Goyle surgirent d’une porte située sur la droite et dont il savait qu’elle donnait accès à la salle commune des Serpentard. Harry se figea sur place, Malefoy et les autres également. Pendant un instant, on n’entendit que l’écho lointain des cris, des rires et des bruits de baignade qui leur parvenaient par les portes ouvertes sur le parc.

Malefoy jeta un coup d’œil alentour – Harry savait qu’il voulait vérifier qu’aucun professeur ne se trouvait dans les parages – puis il se tourna à nouveau vers lui et dit à voix basse :

– Tu es mort, Potter.

Harry haussa les sourcils.

– Bizarre, dit-il, dans ce cas, je ne devrais pas être en train de me promener là…

Jamais Harry n’avait vu Malefoy aussi furieux.

Il éprouva une sorte de satisfaction détachée à la vue du visage blafard et pointu, déformé par la rage.

– Tu vas payer, dit Malefoy d’une voix qui n’était plus qu’un murmure. C’est moi qui te ferai payer ce que tu as fait à mon père.

– Me voilà terrifié, répliqua Harry d’un ton sarcastique. J’imagine que Lord Voldemort n’est qu’un hors-d’œuvre à côté de vous trois. Eh bien, qu’est-ce qu’il y a ? ajouta-t-il en voyant Malefoy, Crabbe et Goyle horrifiés à l’évocation du nom. C’est un copain de ton père, non ? Tu n’as pas peur de lui, quand même ?

– Tu te prends pour un grand homme, Potter, dit Malefoy en s’avançant vers lui, flanqué de Crabbe et de Goyle. Mais attends un peu. Je t’aurai. Je ne te laisserai pas envoyer mon père en prison…

– Pourtant, c’est ce que je viens de faire, répliqua Harry.

– Les Détraqueurs ont quitté Azkaban, dit Malefoy à voix basse. Mon père et les autres seront très vite dehors…

– Ça, je n’en doute pas, répondit Harry, mais au moins, maintenant, tout le monde sait à quel point ils sont abjects…

La main de Malefoy plongea sur sa baguette magique mais Harry fut trop rapide pour lui. Il avait dégainé la sienne avant même que les doigts de Malefoy se soient glissés dans la poche de sa robe.

– Potter !

La voix résonna dans tout le hall. Rogue venait d’apparaître en haut de l’escalier qui descendait vers son bureau. En le voyant, Harry sentit monter en lui une bouffée de haine qui dépassait de très loin ce qu’il éprouvait pour Malefoy… Quoi que Dumbledore puisse dire, il ne pardonnerait jamais à Rogue… Jamais…

– Qu’est-ce que vous faites, Potter ? dit Rogue du ton glacial qui lui était coutumier tandis qu’il s’approchait d’eux à grands pas.

– Je suis en train de me demander quel maléfice je vais lancer à Malefoy, monsieur, répondit Harry d’un ton féroce.

Rogue le regarda fixement.

– Rangez immédiatement cette baguette, dit-il sèchement. Dix points en moins pour Gryff…

Rogue jeta un coup d’œil aux sabliers géants nichés dans le mur et eut un sourire narquois.

– Ah, je vois qu’il ne reste plus aucun point à enlever dans le sablier de Gryffondor. Dans ce cas, Potter, nous allons simplement…

– En ajouter ?

Le professeur McGonagall venait tout juste de monter d’un pas pesant les marches de pierre de l’entrée.

Elle portait d’une main un sac de voyage écossais et s’appuyait de l’autre sur une canne, mais paraissait en bonne santé.

– Professeur McGonagall ! lança Rogue qui s’avança aussitôt vers elle. Vous voilà enfin sortie de Ste Mangouste !

– Oui, professeur Rogue, répondit McGonagall en se débarrassant de son manteau de voyage d’un mouvement d’épaules. Et je suis en pleine forme. Vous deux, Crabbe, Goyle, venez là.

Elle leur fit un signe impérieux et ils s’approchèrent en traînant d’un air gauche leurs énormes pieds.

– Tenez, dit-elle en fourrant son sac de voyage dans les mains de Crabbe et son manteau dans celles de Goyle. Allez porter ça dans mon bureau.

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Денис Ратманов

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