Читаем Harry Potter et l'Ordre du Phénix полностью

Harry se précipita vers la porte et l’ouvrit. Il était retourné dehors, sous le soleil, avant même que Hagrid ait fini de lui dire au revoir. Lorsqu’il traversa la pelouse dans l’autre sens, des élèves l’appelèrent à nouveau en le voyant passer. Pendant un moment, il ferma les yeux. Il aurait voulu qu’ils disparaissent tous pendant ce temps-là et qu’il n’y ait plus personne dans le parc quand il les rouvrirait…

Quelques jours plus tôt, avant que ses examens soient terminés et qu’il ait eu la vision imposée par Voldemort, il aurait donné presque n’importe quoi pour que le monde des sorciers sache qu’il avait dit la vérité, que Voldemort était bel et bien de retour, qu’il n’était ni un menteur ni un fou. Maintenant, cependant…

Il longea la rive du lac et s’assit à l’abri d’un bouquet d’arbustes qui le cachait à la vue. Les yeux fixés sur la surface étincelante de l’eau, il réfléchissait…

Peut-être voulait-il être seul parce qu’il se sentait coupé des autres depuis sa conversation avec Dumbledore. Une barrière invisible le séparait du reste du monde. Il était – il avait toujours été – un homme marqué. Il n’avait simplement pas compris ce que cela signifiait vraiment…

Pourtant, assis là au bord du lac, avec le poids terrible de son chagrin, la blessure à vif causée par la perte de Sirius, il ne parvenait pas à éprouver de la peur. Le soleil brillait, le parc était rempli d’élèves qui s’amusaient et, même s’il avait le sentiment de leur être aussi étranger que s’il avait appartenu à une autre espèce, il lui était toujours très difficile de croire qu’un meurtre se produirait inéluctablement dans sa vie, qu’un moment viendrait où il lui faudrait tuer ou être tué…

Il resta assis un long moment à contempler l’eau en essayant de ne pas penser à son parrain, de ne pas se souvenir que, de l’autre côté de ce lac, sur la rive opposée, Sirius un jour s’était effondré en combattant une centaine de Détraqueurs…

Le soleil s’était déjà couché lorsqu’il se rendit compte qu’il avait froid. Il se leva alors et retourna au château en s’essuyant le visage avec sa manche.

Ron et Hermione, complètement guéris, quittèrent l’infirmerie trois jours avant la fin du trimestre. Hermione manifestait sans cesse le désir de parler de Sirius mais Ron se chargeait de la faire taire chaque fois qu’elle mentionnait son nom. Harry ne savait toujours pas s’il avait envie ou non de parler de son parrain. Ses souhaits variaient selon son humeur. Il était sûr d’une chose, cependant : malgré tout son malheur présent, il regretterait terriblement Poudlard dans quelques jours, lorsqu’il lui faudrait revenir au 4, Privet Drive. Même s’il comprenait très bien désormais pourquoi il devait y retourner chaque été, il n’en était pas plus heureux pour autant. En fait, il n’avait jamais tant redouté ce retour.

Le professeur Ombrage quitta Poudlard la veille de la fin du trimestre. Elle était discrètement sortie de l’infirmerie à l’heure du dîner dans l’espoir de ne pas se faire remarquer. Mais, malheureusement pour elle, elle était tombée sur Peeves qui avait saisi sa dernière occasion de suivre les instructions de Fred et l’avait chassée avec joie du château en se servant tour à tour d’une canne et d’une chaussette remplie de craies pour la rouer de coups. De nombreux élèves s’étaient précipités dans le hall d’entrée pour la regarder s’enfuir le long de l’allée et les directeurs des maisons n’avaient pas fait preuve d’un zèle excessif pour essayer de les en empêcher. Le professeur McGonagall se contenta de quelques faibles remontrances avant de se rasseoir à la table des professeurs et on l’entendit même regretter à haute voix de ne pas pouvoir courir derrière Ombrage en poussant des cris de joie car Peeves lui avait emprunté sa canne.

Puis le moment de leur dernière soirée à l’école arriva. La plupart des élèves avaient fait leurs bagages et descendaient dans la Grande Salle pour le festin de fin d’année mais Harry, lui, n’avait pas encore commencé à préparer sa valise.

– Tu n’auras qu’à t’en occuper demain, dit Ron qui l’attendait à la porte du dortoir. Allez, viens, je meurs de faim.

– Ce ne sera pas long… Vas-y, je te rejoins…

Mais lorsque la porte du dortoir se fut refermée sur Ron, Harry ne fit aucun effort pour accélérer ses préparatifs. S’il y avait une chose dont il n’avait pas envie, c’était bien d’assister au festin de fin d’année. Il avait peur que Dumbledore le mentionne dans son discours. Sans nul doute, il évoquerait le retour de Voldemort. Il en avait déjà parlé l’année précédente…

Harry ôta du fond de sa grosse valise quelques robes chiffonnées pour les remplacer par d’autres, soigneusement pliées, et remarqua alors un paquet mal emballé qui traînait dans un coin, sous une paire de baskets. Il ne savait plus ce qu’il faisait là et se pencha pour l’examiner.

La mémoire lui revint en quelques secondes. Sirius le lui avait donné au moment de quitter le 12, square Grimmaurd. « Je veux que tu t’en serves si tu as besoin de moi, d’accord ? » avait-il dit.

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Денис Ратманов

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