Читаем Harry Potter et l'Ordre du Phénix полностью

Il leur fit alors le récit de ce qu’il avait vu mais en modifiant un peu l’histoire pour laisser entendre qu’il avait observé l’attaque de l’extérieur et non pas à travers les yeux du serpent lui-même. Ron, toujours très pâle, lui lança un regard furtif, mais ne dit pas un mot. Lorsque Harry eut terminé, Fred, George et Ginny continuèrent de le fixer pendant un bon moment. Harry ne savait pas si c’était un effet de son imagination mais il lui semblait déceler dans leurs yeux quelque chose d’accusateur. S’ils devaient lui en vouloir d’avoir été le simple témoin de l’attaque, il ne pouvait que se féliciter de ne pas leur avoir révélé qu’il s’était trouvé à l’intérieur même du serpent.

– Maman est là ? demanda Fred en se tournant vers Sirius.

– Elle ne doit pas encore être au courant, répondit Sirius. L’important, c’était de vous éloigner d’Ombrage avant qu’elle ne puisse s’en mêler. Je pense que Dumbledore va prévenir Molly, maintenant.

– Il faut qu’on aille tout de suite à Ste Mangouste, dit Ginny d’une voix fébrile.

Elle jeta un coup d’œil à ses frères qui étaient toujours en pyjama.

– Sirius, vous pouvez nous prêter des capes ou autre chose ?

– Attendez un peu, vous n’allez pas vous précipiter comme ça à Ste Mangouste ! dit Sirius.

– Bien sûr que si. On va à Ste Mangouste si on a envie d’y aller, dit Fred avec une expression butée. C’est notre père !

– Et comment allez-vous expliquer que vous êtes au courant de l’attaque dont il a été victime alors que l’hôpital n’a même pas encore prévenu sa femme ?

– Quelle importance ? dit George d’un ton véhément.

– C’est important parce qu’il ne faut surtout pas attirer l’attention sur le fait que Harry voit dans ses rêves des choses qui se passent à des centaines de kilomètres ! répliqua Sirius avec colère. Vous vous rendez compte de ce que le ministère pourrait faire d’une telle information ?

À l’évidence, Fred et George considéraient les agissements du ministère comme le dernier de leurs soucis. Ron, lui, avait toujours un teint de cendre et ne disait pas un mot.

– Quelqu’un d’autre que Harry aurait pu nous prévenir…, dit Ginny.

– Qui, par exemple ? demanda Sirius d’un ton agacé. Écoutez-moi bien, votre père a été blessé au cours d’une mission pour le compte de l’Ordre. Les circonstances de l’attaque sont déjà suffisamment louches, si en plus on s’aperçoit que ses enfants étaient au courant quelques secondes plus tard, l’Ordre pourrait en subir de très graves conséquences…

– On s’en fiche complètement de cette idiotie d’Ordre ! s’exclama Fred.

– Tout ce qui compte, c’est que papa est en train de mourir ! s’écria George.

– Votre père savait à quoi il s’exposait et il ne vous remerciera pas d’avoir compliqué les choses ! répliqua Sirius, tout aussi furieux. Voilà pourquoi vous n’êtes pas membres de l’Ordre… Vous ne comprenez pas… Il y a des causes pour lesquelles il vaut la peine de mourir !

– Ça vous va bien de dire ça, vous qui restez toujours collé ici ! vociféra Fred. On ne vous voit pas beaucoup risquer votre peau !

Le peu de couleur qui restait sur le visage de Sirius disparut aussitôt. Pendant un instant, il sembla éprouver une envie irrésistible de frapper Fred, mais lorsqu’il reprit la parole ce fut d’une voix résolument calme :

– Je sais que c’est difficile, mais nous devons tous agir comme si nous ne savions rien. Il faut rester ici au moins jusqu’à ce que votre mère nous prévienne, d’accord ?

Fred et George avaient toujours l’air révoltés. Ginny, en revanche, se dirigea vers la chaise la plus proche et s’y laissa tomber. Harry regarda Ron qui fit un drôle de mouvement, entre le signe de tête et le haussement d’épaules, puis tous deux s’assirent également. Les jumeaux continuèrent de fixer Sirius d’un œil noir avant de se décider à s’asseoir à leur tour, de part et d’autre de Ginny.

– Très bien, dit Sirius d’un ton encourageant, on va tous… on va tous boire quelque chose en attendant. Accio Bièraubeurre !

Il leva sa baguette et une demi-douzaine de bouteilles s’envolèrent du garde-manger, glissèrent sur la table en éparpillant les reliefs du repas de Sirius et s’arrêtèrent net devant chacun d’eux. Pendant qu’ils buvaient, on n’entendit plus que le craquement du feu dans la cheminée et le léger bruit que produisaient les bouteilles lorsqu’ils les reposaient sur la table.

Harry buvait simplement pour occuper ses mains. Un horrible sentiment de culpabilité lui tenaillait le ventre. Sans lui, ils ne seraient pas là. Ils continueraient de dormir paisiblement dans leur lit de Poudlard. Et se dire qu’en donnant l’alarme il avait permis de sauver Mr Weasley ne servait à rien car le fait était indéniable : c’était bel et bien lui qui l’avait attaqué et mordu.

« Ne sois pas stupide, tu n’as pas de crochets », se disait-il en s’efforçant de se calmer, sans parvenir toutefois à empêcher sa main de trembler. « Tu étais dans ton lit, tu n’attaquais personne… Mais alors, que s’est-il passé dans le bureau de Dumbledore ? J’ai eu envie de l’attaquer, lui aussi… »

Перейти на страницу:

Похожие книги

Вперед в прошлое 2 (СИ)
Вперед в прошлое 2 (СИ)

  Мир накрылся ядерным взрывом, и я вместе с ним. По идее я должен был погибнуть, но вдруг очнулся… Где? Темно перед глазами! Не видно ничего. Оп – видно! Я в собственном теле. Мне снова четырнадцать, на дворе начало девяностых. В холодильнике – маргарин «рама» и суп из сизых макарон, в телевизоре – «Санта-Барбара», сестра собирается ступить на скользкую дорожку, мать выгнали с работы за свой счет, а отец, который теперь младше меня-настоящего на восемь лет, завел другую семью. Казалось бы, тебе известны ключевые повороты истории – действуй! Развивайся! Ага, как бы не так! Попробуй что-то сделать, когда даже паспорта нет и никто не воспринимает тебя всерьез! А еще выяснилось, что в меняющейся реальности образуются пустоты, которые заполняются совсем не так, как мне хочется.

Денис Ратманов

Фантастика / Фантастика для детей / Самиздат, сетевая литература / Альтернативная история / Попаданцы