Читаем Harry Potter et l'Ordre du Phénix полностью

– Arthur Weasley, blessé, femme, enfants et Harry Potter arrivent, récita Phineas d’une voix lasse. Oui, oui… Très bien…

Il se dirigea vers le bord du cadre et disparut au moment même où la porte du bureau s’ouvrait à nouveau pour laisser entrer le professeur McGonagall qui poussait devant elle Fred, George et Ginny. Échevelés et en état de choc, tous trois étaient encore en pyjama.

– Harry… Qu’est-ce qui se passe ? demanda Ginny, l’air effrayé. Le professeur McGonagall nous a dit que tu avais vu papa blessé…

– Votre père a été attaqué pendant qu’il accomplissait une mission pour l’Ordre du Phénix, expliqua Dumbledore avant que Harry ait pu ouvrir la bouche. Il a été transporté à l’hôpital Ste Mangouste pour les maladies et blessures magiques. Vous allez tous retourner dans la maison de Sirius qui est beaucoup plus pratique que le Terrier pour se rendre à l’hôpital. Vous retrouverez votre mère là-bas.

– On y va comment ? demanda Fred, visiblement secoué. Par la poudre de Cheminette ?

– Non, répondit Dumbledore. Trop risqué, le réseau des cheminées est surveillé. Vous prendrez un Portoloin. (Il montra l’innocente vieille bouilloire posée sur son bureau.) Nous attendons simplement que Phineas Nigellus vienne faire son rapport… Je veux être sûr que la voie est libre avant de vous donner le feu vert…

Il y eut soudain un éclair de flammes au beau milieu du bureau et une unique plume d’or virevolta doucement vers le sol.

– C’est un avertissement de Fumseck, dit Dumbledore en rattrapant la plume. Le professeur Ombrage doit savoir que vous avez quitté vos dortoirs… Minerva, allez l’occuper… Racontez-lui une histoire quelconque…

Le professeur McGonagall sortit dans un tourbillon de tissu écossais.

– Il dit qu’il sera ravi de les accueillir, annonça une voix morne derrière Dumbledore.

Le dénommé Phineas avait repris sa place devant la bannière des Serpentard.

– Mon arrière-arrière-petit-fils a toujours manifesté un goût étrange dans le choix de ses invités.

– Venez ici, dit Dumbledore à Harry et aux Weasley. Et dépêchez-vous avant que quelqu’un n’arrive.

Harry et les autres se rassemblèrent autour du bureau de Dumbledore.

– Vous avez tous déjà utilisé un Portoloin ? demanda Dumbledore.

Ils acquiescèrent d’un signe de tête et chacun d’eux tendit la main pour toucher la bouilloire noircie.

– Bien, attention, à trois… Un… Deux…

Tout se passa en une fraction de seconde : dans l’instant infinitésimal qui précéda le « trois », Harry leva son regard vers lui – ils étaient tout près l’un de l’autre – et les yeux bleu clair de Dumbledore se posèrent sur son visage.

Aussitôt, la cicatrice de son front lui fit l’effet d’être chauffée à blanc, comme si l’ancienne blessure venait de se rouvrir. Alors, contre tout désir, contre toute volonté, mais avec une force terrifiante, il sentit monter en lui un sentiment de haine si intense qu’en cet instant précis, rien n’aurait pu lui apporter plus grande satisfaction que de frapper – de mordre – d’enfoncer ses crochets dans la chair de l’homme qui se tenait devant lui…

– … Trois.

La main soudain collée contre la bouilloire, Harry ressentit une puissante secousse au niveau de son nombril et le sol se déroba sous ses pieds. Il se cognait contre les autres tandis qu’un tourbillon de couleurs les emportait dans un sifflement semblable à celui du vent… jusqu’à ce que ses pieds atterrissent si brutalement que ses genoux fléchirent. La bouilloire tomba par terre dans un bruit de ferraille et une voix toute proche marmonna :

– De retour, les sales petits gamins traîtres à leur sang. Est-il vrai que leur père est à l’agonie ?

– DEHORS ! rugit une deuxième voix.

Harry se releva tant bien que mal et regarda autour de lui. Ils étaient arrivés dans la sinistre cuisine aménagée au sous-sol du 12, square Grimmaurd. Il n’y avait pour toute lumière que le feu de la cheminée et une chandelle qui éclairait les restes d’un dîner solitaire. Avant de disparaître par la porte qui donnait sur le hall, Kreattur leur lança un regard mauvais en remontant son pagne. Sirius se précipita vers eux, l’air anxieux. Il était encore habillé et ne s’était pas rasé depuis plusieurs jours. Une vague odeur d’alcool rance, à la Mondingus, flottait autour de lui.

– Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-il en tendant une main à Ginny pour l’aider à se relever. Phineas Nigellus a dit qu’Arthur avait été gravement blessé…

– Demandez à Harry, dit Fred.

– Oui, moi aussi, j’aimerais bien savoir, ajouta George.

Ginny et les jumeaux avaient les yeux fixés sur Harry. Les pas de Kreattur s’étaient arrêtés sur les marches de l’escalier qui menait dans le hall.

– J’ai eu…, commença Harry.

C’était encore pire que de le raconter à McGonagall ou à Dumbledore.

– J’ai eu une… une sorte de… vision…

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Денис Ратманов

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