Pourriez-vous nourrir
Votre âme, aussi, ne pourra se nourrir d'idéaux inférieurs basés sur le manque de religiosité, de respect, de désordre, de discipline.
Observez les modèles de décadence intellectuelle et réfléchissez sincèrement à la paix que vous désirez intimement. Cela sera une grande aide pour annihiler les égarements de l'intelligence.
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Apprendre à se contenter
Le vertige de la possession domine la majorité des créatures sur la terre.
La vie simple, condition au bonheur relatif que la planète peut offrir, a été oubliée par les hommes, en général. Un écrasant pourcentage de suppliques terrestres n'arrive pas à dépasser leur étroit contexte d'origine.
Ce sont des demandes absurdes et étranges qui sont faites à Dieu. Rares sont ceux qui se contentent de ce qu'ils ont reçu pour résoudre leurs besoins, ils sont encore plus rares ceux qui ne demandent que le « pain de chaque jour » comme symbole d'acquisitions indispensables.
L'homme incohérent ne cherche pas à savoir s'il possède le minimum pour la vie éternelle, parce qu'il est toujours soucieux d'acquérir davantage au niveau des possibilités transitoires. En général, il est absorbé par les intérêts périssables, insatisfait, troublé, sous le coup de tourments angoissants dus à son ambition démesurée. Dans sa course folle pour l'immédiatisme, il oublie l'occasion qui lui incombe, abandonne ce qui lui a été accordé pour sa propre évolution et se lance dans des aventures aux conséquences imprévisibles, face à son avenir infini.
Si tu comprends déjà tes responsabilités avec le Christ, examine l'essence de tes désirs les plus intimes. Rappelle-toi que Paul de Tarse, l'apôtre appelé par Jésus pour répandre la vérité divine parmi les hommes, a été obligé d'apprendre à se satisfaire avec ce qu'il avait, pénétrant ainsi le chemin d'acerbes disciplines.
Serais-tu, par hasard, dans l'attente que quelqu'un réalise un tel apprentissage pour toi ?
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Le monde et le mal
Ils sont en grand nombre ceux qui, inquiets à l'idée de la mort, fréquentent les centres religieux. Maints sont ceux qui ne croient pas en la paix, ni en l'amour, si ce n'est à des plans différents de celui de la terre. La majorité attend des situations ima ginaires et injustifiables pour lesquelles l'effort personnel n'est jamais pris en compte.
Le désir ardent de mourir pour être heureux est une défaillance de l'esprit.
En priant le Père pour les disciples, Jésus a supplié qu'ils ne soient pas retirés du monde, mais libérés du mal.
Par conséquent, dans son essence, le mal ne vient pas du monde, mais des créatures qui l'habitent.
La terre en soi a toujours été bonne. De sa boue poussent des lys au délicat arôme, sa nature maternelle abrite de merveilleux miracles qui se répètent tous les jours.
Il ne sert à rien de quitter la planète, tant que nos maux n'ont pas été correctement exterminés. Dans de telles circonstances, nous sommes comme des porteurs de maladies dites incurables. Nous pouvons changer de résidence, mais le changement ne servira presque à rien si les blessures nous accompagnent. Il est donc nécessaire d'embellir le monde et de l'améliorer en combattant le mal qui est en nous.
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Les moindres choses
Peu de gens connaissent l'importance de la bonne exécution des petites choses.
Il est des hommes qui, avec une fausse supériorité, ridiculisent les humbles tâches, comme si elles n'étaient pas indispensables au succès des travaux de grande envergure. Un savant ne peut oublier qu'un jour, il a eu besoin d'apprendre les simples lettres de l'alphabet.
De plus, aucune œuvre n'est parfaite si ses particularités n'ont pas été dûment considérées et comprises.
En général, l'homme est fasciné par les situations d'éclat, par les destins dramatiques et frappants.
Pourtant, se mettre en relief exige beaucoup d'attention. Les épines aussi ressortent, et les pierres apparaissent sur la route.
Il convient donc de faire attention aux petites choses sur le chemin que Dieu nous a réservé pour que notre action soit vraiment profitable à la vie.
La symphonie est troublée s'il manque une note, le poème est obscur quand on omet un vers.