Le corps d’une femme nue a été découvert hier matin, à quelques kilomètres de Sartuis (haut Doubs), dans le parc naturel de la fondation de Notre-Dame-de-Bienfaisance. D’après nos informations, le corps a été repéré par Marilyne Rosarias, la directrice de la fondation, sur le plateau qui surplombe le monastère.
Selon toute probabilité, le cadavre, couvert de moisissures et largement décomposé, devait reposer depuis longtemps dans les forêts du plateau. Les pluies importantes des derniers jours ont favorisé sur la pente l’accumulation de boue qui l’a fait descendre jusqu’à la partie découverte du plateau.
Quelle est l’identité de la morte ? Quand est-elle décédée ? Quelle est la cause de sa disparition ? Pour l’heure, ni les sauveteurs, ni les services de gendarmerie n’ont pu apporter de réponse mais l’hypothèse d’un accident est la piste privilégiée. Une sportive, fervente de trekking, aurait effectué une chute et serait morte, soit sur le coup, soit au bout de plusieurs jours, dans l’isolement de la forêt.
Pourtant, il paraît étrange que ni les gardes forestiers, ni les pensionnaires de la fondation, se recueillant souvent dans ces bois, n’aient aperçu le corps. Une autre hypothèse se profile. La femme aurait été assassinée puis transportée dans le parc naturel…
L’autopsie qui doit avoir lieu aujourd’hui, à l’hôpital Jean-Minjoz de Besançon, devrait offrir des éclaircissements. Par ailleurs, les services scientifiques de la gendarmerie sillonnent les lieux, en quête d’indices. Pour l’heure, le juge d’instruction en charge du dossier, Corine Magnan, ne s’est pas exprimé, pas plus que le procureur général. Quant au maire de Sartuis, la ville voisine, il conserve lui aussi le silence. Dans la région, chacun espère que ce mystère trouvera au plus vite une solution et ne nuira pas à la saison touristique qui a déjà commencé le long du Doubs.
J’étais perplexe. Le lieu de la découverte — le territoire d’une fondation a priori religieuse — pouvait coller avec ce que je cherchais mais le meurtre n’était même pas une certitude. Et il n’était fait mention d’aucune mutilation, d’aucun symbole maléfique. Rien qui puisse évoquer le « truc horrible » ou le « crime sataniste » dont avait parlé Doudou.
Je pianotai encore. Pas d’autre article sur le sujet les jours suivants. Pas de nouvelles de l’autopsie. Aucune déclaration du procureur, ni du juge. Pourquoi ce silence ? L’affaire avait-elle accouché d’un fait si insignifiant que les journalistes n’avaient rien rédigé ? Non. Un cadavre n’est
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