Читаем Dragons d'un crépuscule d'automne полностью

Les nuages de fumée qui se dégageaient du camp des draconiens enveloppaient le marécage et protégeaient ainsi la fuite des compagnons.

Après une heure passée à patauger dans l’eau boueuse, ils grelottaient de froid.

Les arbres se mirent à craquer ; le vent du nord s’était levé, balayant le voile de fumée qui cachait la lune.

Les compagnons levèrent la tête. Au nord, l’horizon s’obscurcissait. Tanis eut le sentiment qu’une menace pesait dans l’air.

— Ces nuages annoncent un orage ! s’exclama le mage. Ils viennent du nord ! Ne perdons pas de temps, il faut rejoindre Xak Tsaroth avant la fin de la nuit.

Rivebise, qui marchait en tête, repéra une bande de terre ferme. Il guida le groupe jusqu’à la berge du marécage. Là, parmi d’autres ruines immergées, gisait un obélisque. Il était tombé tout seul, ou il avait été placé ainsi pour servir de pont entre les deux rives du marais.

— Je passe le premier ! dit Tass en bondissant. Eh ! venez voir ! Il y a des inscriptions sur ce truc ! Ce sont des runes.

— Laisse-moi voir ! dit vivement Raistlin.

Il prononça un mot incantatoire, et le cristal de son bâton s’illumina.

— Fais vite ! pressa Sturm. Avec cette lumière, nous serons repérés à vingt lieues à la ronde.

Mais Raistlin ne se pressa pas. Promenant son bâton sur les runes, il les étudia attentivement. Les autres se groupèrent autour de lui.

— Qu’est-ce que ça veut dire, Raistlin ? demanda Tass en passant son doigt sur les symboles. Comprends-tu quelque chose ? Cela doit être très ancien…

— C’est effectivement très ancien, murmura le mage. Ces runes datent d’avant le Cataclysme. Il est écrit : « La grandiose cité de Xak Tsaroth, dont les merveilles vous entourent, est le témoignage de la bonté et de la générosité de son peuple. Les dieux nous récompensent en bénissant nos foyers. »

— C’est un endroit horrible !

Face à ces ruines, Lunedor eut un frisson.

— On peut dire que les dieux les ont bizarrement bénis ! ironisa Raistlin.

Il prononça une autre incantation et le cristal de son bâton s’éteignit. Il faisait nuit noire.

— Continuons à marcher, reprit Raistlin. Il y a sûrement d’autres vestiges témoignant de ce qu’était cet endroit.

Ils franchirent le marécage et arrivèrent dans une forêt luxuriante. Rivebise se pencha sur le sentier pour examiner le sol, et se releva bientôt, la mine sombre.

— Des draconiens ? demanda Tanis.

— Oui. De multiples empreintes de griffes qui vont vers le nord. Droit sur la cité.

— Est-ce la ville détruite où on t’a donné le bâton ? dit Tanis en baissant la voix.

— … Et où la mort avait de grandes ailes noires, ajouta Rivebise.

Les yeux fermés, il se passa la main sur le visage, comme pour chasser des pensées indésirables, et prit une grande bouffée d’air.

— Je ne sais pas, reprit-il, je ne me souviens pas… J’ai peur, mais je ne sais pas de quoi.

Tanis le prit par le bras.

— Les elfes ont coutume de dire : « Seuls les morts ignorent la peur ».

Rivebise eut un geste qui surprit le demi-elfe : il posa sa main sur la sienne.

— Je n’avais jamais rencontré d’elfe, dit le barbare. Mon peuple s’en méfie, et prétend qu’ils ne s’intéressent ni à Krynn ni aux humains. Je crois que les miens se trompent. Je suis heureux de t’avoir rencontré, Tanis de Qualinesti. Tu es mon ami.

Tanis connaissait assez les gens des plaines pour savoir qu’après cette déclaration, Rivebise était prêt à donner sa vie pour lui. Chez les barbares, un serment liait les amis à la vie à la mort.

— Toi aussi, tu es mon ami, répondit Tanis. Lunedor et toi, vous êtes mes amis.

Le visage de Rivebise, qui s’était adouci en regardant Lunedor, reprit son expression farouche et impénétrable.

— Xak Tsaroth n’est plus très loin, dit-il froidement. Ces empreintes ne sont pas récentes.

Ils continuèrent leur chemin dans la forêt. Bientôt, la piste s’arrêta, cédant la place à une allée dallée.

— Une vraie rue ! s’exclama Tass.

— Les faubourgs de Xak Tsaroth ! souffla Raistlin.

— Il était temps, dit Flint. Quel désastre ! Si le plus beau cadeau jamais donné au monde se trouve ici, il doit être bien caché !

Tanis hocha la tête ; il n’avait jamais vu un lieu aussi sinistre.

L’allée menait à une grande place dallée. À l’est, s’élevaient quatre colonnes qui avaient dû soutenir les amas de ruines éparpillées autour d’elles. Un épais mur circulaire de quatre pieds de haut occupait le centre de la place. Caramon s’en approcha et annonça aux compagnons qu’il s’agissait d’un puits.

— Profond, en plus ! remarqua-t-il en se penchant. Quelle horrible odeur !

Au nord, se dressait le seul édifice qui avait échappé au Cataclysme. La blancheur de ses fines colonnes de pierre était rehaussée par l’or de ses portes qui brillaient sous la lumière lunaire.

— C’est un temple élevé à la gloire des anciens dieux, dit Raistlin.

— C’est un temple ? répéta Lunedor en contemplant l’édifice. Comme il est beau !

Fascinée, elle se dirigea vers le bâtiment.

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