Читаем Cinquante ans plus tard полностью

Nestor ressentait un immense désir d'entendre son fils lui raconter les événements encourus dans le passé et d'en découvrir les moindres détails depuis leur séparation si pénible et si longue, mais remarquant son intimité avec la jeune patricienne, il s'abstint de tous commentaires, restant calmement à attendre, car il devinait la romance amoureuse de ces deux créatures à peine sorties de l'adolescence. L'ex-esclave gardait une attitude réservée et, pendant que Tullia Cevina se montrait inquiète, les deux jeunes gens parlaient en chemin de leurs souvenirs ou de leurs espoirs en Jésus, à la douce clarté des étoiles qui palissait dans le firmament.

Se mêlant aux autres sur le chemin du retour, ils marchaient maintenant avec les paysans insouciants et joyeux qui se dirigeaient vers la ville aux premières heures de l'aube, emportant les produits de leur champ qu'ils allaient vendre à la foire. Cependant, dans le groupe de nos personnages, personne ne remarqua que deux ombres les suivaient de près avec beaucoup d'attention, bien que méconnaissables en raison des capuches qui couvraient leur visage.

Nestor et Cirus accompagnèrent les deux patriciennes à proximité de la résidence d'Helvidius Lucius où Tullia Cevina est allée se reposer en fonction des circonstances et conformément au plan préétabli, alors que le père et son fils repartaient par le même chemin, jusqu'à ce qu'ils rejoignent aux alentours de la porte Salarienne l'appartement de Nestor où ils se sont reposés.

C'est alors que Nestor, n'ayant pas sommeil, vu les émotions vécues pendant la nuit, a écouté le récit de son fils jusqu'au lever du soleil, prenant conscience qu'une nouvelle phase de sacrifices lui serait imposée par les circonstances qui étaient en jeu.

Le soleil répandait déjà ses rayons d'or de toute part quand le libéré d'Helvidius, quelque peu fatigué, malgré la joie qu'il ressentait à revoir son cher fils, lui dit en l'étreignant avec tendresse :

- Mon fils, je remercie le Seigneur pour la joie de te retrouver libre, saint et sauf, la pensée illuminée par nos profonds espoirs en Jésus-Christ, mais je crains pour toi, désormais, comme un père tendre et aimant.

Je crois que, malgré la foi que tu me témoignes, tu n'as pas su dominer ce cœur jeune et idéaliste au moment opportun, mais puisque tu comprends la vie telle que tu l'entends maintenant, tu es apte à reconnaître l'inutilité de toute fantaisie concernant les bonheurs transitoires en ce monde !...

D'autre part, je loue ta conduite honnête et je me réjouis de tes efforts dans la sanctification de ton affection.

Je suis d'avis que maintenant nous serons appelés aux plus pénibles témoignages de courage moral puisque la famille de Célia ne pourrait jamais tolérer quelque prétention venant de toi...

Mais, repose-toi mon fils ! Tu as besoin d'énergie et de repos ! Quant à moi, je ne pourrai dormir maintenant... J'en profiterai pour aller au Vélabre où je suivrai tes informations afin de rapporter les objets qui t'appartiennent et, en même temps, j'informerai le censeur Fabien Corneille que je ne pourrai travailler aujourd'hui.

Et soulignant ses paroles avec un sourire de satisfaction, il conclut :

Désormais, nous serons toujours ensemble pour effectuer la même tâche et nous resterons ici tant que Jésus nous le permettra.

En guise de réponse, Cirus baisa ses mains avec émotion.

Avant de se diriger vers le Vélabre qui était l'un des quartiers les plus pauvres et les plus populaires de Rome, l'affranchi est allé à la préfecture des prétoriens, pour parler au licteur Domitien Fulvius, une personne de confiance parmi ses chefs, pour lui demander d'informer le censeur de son empêchement ce jour-là et s'occupa le plus rapidement possible de transporter les affaires de son fils chez lui.

Il sentait son cœur inquiet et affligé en raison des événements, néanmoins, il se reposait sur sa foi avant tout, suppliant Jésus de lui accorder la juste inspiration pour résoudre tous les problèmes.

Quant à Tullia Cevina, un peu déçue, elle informa son amie dans la matinée des singuliers faits qui s'étaient produits. Alba Lucinie l'écouta, assez surprise, sentant son cœur s'emplir de sombres présomptions. Elle fit appeler sa fille dans son cabinet de repos, mais remarquant sa sérénité et recevant sa promesse de bien respecter les recommandations de son père, elle chercha à se calmer afin de minimiser ses propres peines.

En arrivant dans son cabinet de bon matin, Fabien Corneille reçut la visite de Pausanias qui, à Rome, encadrait le personnel des serviteurs de la maison de son gendre et qui avait demandé à lui parler avec insistance, après s'être introduit avec respect :

Illustre Censeur, obéissant aux desseins sacrés des dieux, je viens ici vous informer que des événements graves se sont produits cette nuit.

Mais, comment cela de graves événements ? - a demandé le beau-père d'Helvidius, visiblement impressionné.

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