C. 136. qui s’unit par des fibres aussi nombreuses que déliées à tous les points de l’ univers… C’est par cet organe que nous nous mettons en harmonie avec la nature.
des règles simples pour juger les institutions auxquelles nous sommes asservis, des principes certains pour constituer la législation qui convient à l’ homme dans toutes les circonstances données.
C. 137. rien ne s’accorde mieux avec les notions que nous nous sommes faites d’ un Être suprême, rien ne prouve plus sa sagesse profonde, que le monde formé en conséquence d’ une idée unique, mû par une seule loi.
L’ attraction est une vertu occulte, une propriété inhérente, on ne sait comment, dans la matière.
Il existe un principe incréé: Dieu. Il existe dans la Nature deux principes créés: la matière et le mouvement.
C. 138. Le magnétisme animal, entre les mains de M. Mesmer, ne parait autre chose que la nature même.
Il en résulte que le mouvement est imprimé par Dieu, ce qui est incontestable et une réponse aussi simple que forte contre l’ athéisme.
C. 139. Je m’y sentais plus près de la nature… O nature, m’écriais-je dans ces accès, que me veux-tu?
transmettre à l’ humanité dans toute la pureté que je l’ avais reçu de la Nature, le bienfaisant inappréciable que j’avais en main.
C. 140. Sans cesse ils insistaient sur la félicité des premiers âges, sur les préjugés, la corruption du monde actuel, sur la nécessité d’ une révolution, d’ une reforme générale.
Nos propos ont été plus graves lorsqu’il s’est jeté sur l’ article des mœurs et de la constitution actuelle des gouvernements… Nous touchons, a-t-il ajouté, à quelque grande révolution.
Vous n’êtes pas la première qui m’ayez trouve quelques réssemblances avec votre bon ami Jean-Jacques. Seulement il y a quelques principes qu’il n’a pas connus, et qui l’ eussent rendu moins malheureux.
C. 141. Par le mot société il ne faut pas entendre la société telle qu’elle existe maintenant… mais la société telle qu’elle doit être, la société naturelle, celle qui résulte des rapports que notre organisation bien ordonnée doit produire… La règle de la société est l’ harmonie.
M. Bergasse pour parler de la constitution et des droits de l’ homme, nous faisait remonter aux temps de la Nature, à l’ état sauvage.
C. 143. Tout changement, toute altération dans notre constitution physique, produisent donc infailliblement un changement, une altération dans notre constitution morale. Il ne faut donc quelquefois qu’épurer ou corrompre le régime physique d’ une nation pour opérer une révolution dans ses mœurs.
C. 144. Nous devons à nos institutions presque tous les maux physiques auxquels nous sommes en proie.
Nous n’appartenons presque plus à la nature… L’ enfant qui nait aujourd’ hui appartenant à une organisation modifiée depuis plusieurs siècles par les habitudes… de la société, doit toujours porter en lui des germes de dépravation plus au moins considérables.
C’est surtout à la campagne et dans la classe de la société la plus malheureuse et la moins déprivée que seront d’ abord recueillis les fruits de la découverte que j’ai faite; c’est là qu’il est aisé de replacer l’ homme sous l’ empire des lois conservatrices de la nature.
C. 145. L’ homme du peuple, l’ homme qui vit aux champs, quand il est malade, guérit plus vite et mieux que l’ homme qui vit dans le monde.
En harmonie avec lui-même, avec tout ce qui l’ environne, il se déploie dans la nature, si l’ on peut se servir de ce terme, et c’est le seul terme dont on puisse se servir ici, comme l’ arbrisseau qui étend des fibres vigoureuses dans un sol fécond et facile.
C. 147. l’ indépendance primitive dans laquelle la Nature nous a fait naître.
un moyen d’ énerver l’ espèce humaine, de la réduire à n’avoir que le degré de force nécessaire pour porter avec docilité le joug des institutions sociales.
une institution qui appartient autant à la politique qu’à la nature.
Si par hasard le magnétisme animal existait… à quelle révolution, je vous le demande, Monsieur, ne faudrait-il pas nous attendre? Lorsqu’à notre génération épuisée par des maux de toute espèce et par les remèdes inventés pour la délivrer de ces maux, succéderait une génération hardie, vigoureuse, et qui ne connaîtrait d’ autres lois pour se conserver, que celles de la Nature: que deviendraient nos habitudes, nos arts, nos coutumes… Une organisation plus robuste nous rappelerait à l’ indépendance; quand avec une autre constitution, à nous faudrait d’ autre mœurs… comment pourrions-nous supporter le joug des institutions qui nous régissent aujourd’ hui?
C. 155. que la révolution politique de la France est purement initiatoire d’ une révolution religieuse, morale, politique et universelle dans toute la terre.
Les sectes d’ illuminés augmentent, au lieu de diminuer; peut-être n’est-ce qu’un résultat des circonstances politiques de la France, qui rallie à leur doctrine mystérieuse les hommes mécontents du nouvel ordre des choses, et qui espèrent y trouver des moyens de le détruire.