Je crains bien que l’ habitude du despotisme n’ait ossifié vos âmes. bas parasites oppresseurs de la patrie viles adulateurs… des grands, des riches, des princes demi-talents qui se mettent perpétuellement en avant et repoussent le vrai talent qui se cache.
Si sur votre chemin se trouve un de ces hommes libres, indépendants… vous le louez, vous le plaignez, mais vous faites entendre que sa plume est dangereuse, que le gouvernement l’ a proscrite, que sa proscription pouvait entraîner celle du journal.
C. 117. pour de l’ argent vous amusez donc les femmes de bon ton et les jeunes gens ennuyés qui prennent une leçon de littérature ou d’ histoire comme une leçon de danse et d’ escrime.
C’est là surtout que vous avez déployé votre esprit d’ intrigue, votre despotisme impérieux, vos manœuvres auprès des grands et des femmes.
C. 119. C’est un génie créateur; il explique tout par la force centrifuge, jusqu’à l’ odeur d’ une fleur.
des absurdités et les rêveries d’ un imbécile.
Excepté quelques hommes privilégiés de la nature et de la raison, les autres ne sont pas faits pour me comprendre.
des crocodiles monstrueux, vomissant des flammes de tous côtés: leurs yeux sont rouges de sang: ils tuent de leur seul regard.
C. 120. purger cette même terre des monstres qui la dévorent.
C. 121. d’ ouvrir au mérite la voie des dignités, des honneurs.
C. 122. Quel foyer puissant que celui de l’ ambition! Heureux l’Etat où, pour être le premier, il ne faut qu’être le plus grand en mérite.
Il faut nous rendre notre liberté; il faut nous ouvrir toutes les carriéres.
On sait quelle est ma fortune, on n’ignore pas qu’elle me met au-dessus de toute espèce de besoins, qu’elle me rend absolument indépendant.
Avant qu’il ait plu à ce bon peuple de vouloir être libre, j’avais un capital de cinq à six mille livres de rente et de plus un intérêt dans la maison de mes frères me rapportant annuellement dix mille livres et devant par la suite me rapporter davantage.
C. 124. En général tous les privilèges exclusifs sont favorables à quelques genres d’ aristocratie; il n’est que le Roi et le peuple dont l’ intérêt constant soit général.
Il faut être bien antérieur au quatorzièieme siècle pour prétendre exercer près du trône cet aristocratisme qui détermine dans quel ordre le Roi doit choisir les serviteurs de sa maison et de son armée.
C. 125. En essayant ainsi d’ ôter aux prétensions de l’ antique aristocratle l’ influence plus lucrative que le pouvoir passé, comment espérez vous réussir?
Vous n’aurez pour vous que la loi, le peuple et le Roi.
C. 129. Les mêmes effets ont lieu, à chaque instant, dans la société, et l’ on ne s’est pas encore avisé, je pense, d’ y attacher cette importance, parce qu’on n’a pas encore assez lié le moral au physique.
C. 130. car le grand système physique de l’ univers qui régit le système moral et politique du genre humain, est lui-même une véritable république.
Celui-ci n’est plus un roi; celui-là est toujours un berger; où pour mieux dire ceux ne sont plus que deux hommes dans le véritable état d’ égalité, deux amis dans le véritable état de société. La différence politique à disparu… La nature, l’ égalité ont réclamé tous leurs droits… C’est à vous, mes semblables, mes frères… à diriger, sur ce plan la marche de votre volonté particulière pour en conduire le résultat au centre du bonheur commun.
C. 131. Le globe entier semble se préparer, par une révolution marquée dans la marche des saisons, à des changements physiques… La masse des sociétés s’agite, plus que jamais, pour débrouiller enfin le chaos de sa morale et de sa législation.
C. 132. Il affectait alors de porter la doctrine du magnétisme animal au plus haut degré d’ illumination; il y voyait tout: la médecine, la morale, l’ économie politique, la philosophie, l’ astronomie, le passé, le présent à toutes les distances et même le futur; tout cela ne remplissait que quelques facettes de sa vaste vision mesmérienne.
Il viendra sans doute un temps, au l’ on sera convaincu que le grand principe de la santé physique est l’ égalité entre tous les êtres, et l’ indépendance des opinions et des volontés.
C. 134. Quand le plus fervent apôtre du magnétisme, M. Bergasse, a pulverisé votre rapport dans ses profondes considérations, vous avez dit: c’est une tête exaltée.
écraser l’ homme de génie indépendant. Mais on le loue en le peignant ainsi, car dire qu’un homme est exalté, c’est dire que ses idées sortent de la sphère des idées ordinaires, qu’il a des vertus publiques sous un gouvernement corrompu, de l’ humanité parmi des barbares, du respect pour les droits de l’ homme sous le despotisme… Et tel est dans la vérité le portrait de M. Bergasse.
C. 135. une science nouvelle, celle de l’ influence du moral sur le physique.
Quoi! ces phénomènes physiques et moraux que j’admire tous les jours sans les comprendre, ont pour cause le même agent… Tous les êtres sont donc mes frères et la nature n’est donc qu’une mère commune!