Harry se pressait déjà vers le point que Ron avait indiqué. Les deux chênes se rapprochèrent ensemble; il y avait un vide de seulement quelques pouces entre les deux troncs à vue d'oeil, un endroit idéal pour observer sans être vu. Le sol autour de la racine, toutefois, était libéré de la neige, et Harry ne pouvait voir aucun signes d'empreintes de pas. Il retourna vers Ron toujours debout à attendre, toujours tenant l'épée et l'Horcruxe.
"Rien ici ?" demanda Ron.
"Non,"dit Harry.
"Alors comment cette épée s'est-elle retrouvée dans cet étang ?"
"Le créateur du Patronus a dû l'y mettre."
Tout les deux regardaient l'épée d'argent richement décorée, sa poignée scintillante de rubis dans la lumière de la baguette d'Hermione
"Tu crois que c'est la vraie ?" demanda Ron.
Harry Potter et les Reliques de la Mort
4
Harry Potter et les Reliques de la Mort
"Un seul moyen de le savoir, n'est-ce pas ?" dit Harry.
L'Horcruxe se balançait toujours de la main de Ron. Le loquet tremblait légèrement.
Harry savait que la chose à l'intérieur était de nouveau agitée. Elle sentait la présence de l'épée et avait essayé de tuer Harry plutôt que le laisser l'obtenir. Ce n'était maintenant plus le moment de discuter; c'était maintenant le moment de détruire l'Horcruxe une bonne fois pour toute.
Harry regarda autour, tenant la baguette d'Hermione plus haut, et vit l'endroit : un roche plate se trouvait à l'ombre d'un platane.
"Viens ici." dit-il et s'avança en tête, enleva la neige de la surface du rocher et offrit sa main pour l'Horcruxe. Quand Ron lui donna l'épée, toutefois, Harry secoua sa tête.
"Non tu dois le faire."
"Moi ?"dit Ron, l'air secoué. "Pourquoi ?"
"Parce que tu as sorti l'épée de l'étang. Je pense que c'est supposé que tu le fasses toi."
Il n'était pas gentil ou généreux. Aussi sûr que le Patronus de biche avait été inoffensif, il savait que cela devait être à Ron d'utiliser l'épée. Dumbledore avait au moins appris à Harry quelque chose au sujet de certains types de magie, du pouvoir incalculable de certains actes.
"Je vais l'ouvrir," dit Harry, "et tu donneras un coup avec l'épée. Tout de suite, d'accord ? Parce que quoiqu'il y ait à l'intérieur, cela se débattra. Le morceau de Jedusor (autrement dit la part d'âme de Voldemort) dans le journal a essayé de me tuer."
"Comment tu vas l'ouvrir ?"demanda Ron. Il avait l'air terrifié.
"Je vais lui demander de s'ouvrir, en parlant le Fourchelang," dit Harry. La réponse sorti si facilement de ses lèvres qu'il pensa qu'il avait toujours su cela profondément en lui: peut-être était-ce récemment avec la rencontre de Nagini qu'il le réalisa. Il regarda le S serpentin, incrusté de pierres précieuses vertes brillantes: c'était facile de le visualiser comme un serpent minuscule, blotti sur la roche froide.
"Non!" dit Ron."Ne l'ouvre pas ! Je suis sérieux!"
"Pourquoi pas ?" demanda Harry."Débarrassons de cette chose maudite, cela fait des mois …"
"Je ne veux pas Harry, je suis sérieux… je ne veux pas que tu le fasses …."
"Mais pourquoi ?"
"Parce que cette chose est mauvaise pour moi" dit Ron, se reculant loin du loquet sur la roche."Je ne peux pas la manipuler ! Je ne m'invente pas d'excuses, pour ce que c'est, mais cela m'affecte encore plus que toi et Hermione, ça me fait penser à des trucs … des trucs que je pense de toute façon, mais cela empirera tout. Je ne peux pas l'expliquer, quand je l'enlèverai, alors je récupérerai de nouveau ma tête forte et alors je pourrai remettre les choses … je ne peux pas le faire Harry!"
Il s'était retourné, l'épée traînant à ses côtés, secouant sa tête.
"Tu peux le faire," dit Harry, " Tu peux ! Tu viens juste d'avoir l'épée, je sais que c'est toi qui es supposé l'utiliser. S'il te plait débarrasse nous juste de cette chose Ron."
Le son de son prénom semblait agir comme un stimulant. Ron avala, alors respirant toujours difficilement à travers son long nez et se retourna en direction du rocher.
"Dis mois quand," croassa-t-il.
"A trois," dit Harry,regardant le loquet et plissant ses yeux,se concentrant sur la lettre S, imaginant un serpent, tandis que le contenu du loquet s'agitait bruyamment tel un cafard pris au piège.
Cela aurait été facile de la plaindre, sauf que la coupure autour du cou de Harry le brûlait toujours.
Harry Potter et les Reliques de la Mort
5
Harry Potter et les Reliques de la Mort
"Un...Deux...Trois...Ouverture!"
Le dernier mot surgit comme un sifflement et un grondement et la porte dorée du loquet s'ouvrit entièrement avec un petit clic. Derrière les deux fenêtres de verre clignotait un oeil vivant, sombre et beau comme les yeux de Tom Jedusor avaient été avant qu'ils deviennent d'écarlates pupilles en fentes.
"Frappe," dit Harry, tenant le loquet stable sur la roche.
Ron éleva l'épée dans ses mains tremblantes: l'objet se balançait sur les yeux pivotant frénétiquement , et Harry saisit fermement le loquet, se préparant lui-même, s'imaginant déjà le sang s'écoulant des fenêtres vides. Alors une voix siffla du Horcruxe.
"J'ai vu ton coeur et il est à moi!"