Читаем Harry Potter et l'Ordre du Phénix полностью

Les premières notes de l’indicatif annonçant le journal télévisé parvinrent aux oreilles de Harry et il sentit son estomac se retourner. Ce serait peut-être pour ce soir – après un mois d’attente.

« Un nombre record de vacanciers se retrouvent bloqués dans les aéroports alors que la grève des bagagistes espagnols entre dans sa deuxième semaine… »

– On n’a qu’à leur accorder la sieste à vie, grogna l’oncle Vernon en couvrant la fin de la phrase du présentateur.

Mais c’était sans importance ; dehors, dans le massif de fleurs, l’estomac de Harry se détendit. Si un événement grave s’était produit, il aurait sûrement fait la une du journal. La mort et la destruction avaient quand même plus d’importance que des touristes immobilisés.

Harry laissa échapper un long soupir et regarda le ciel d’un bleu éclatant. Les jours s’étaient succédé, identiques, tout au long de l’été : la tension, l’attente, le soulagement provisoire puis la tension qui montait à nouveau… et toujours cette même question de plus en plus insistante à chaque fois : pourquoi ne s’était-il encore rien passé ?

Harry continua d’écouter, au cas où il y aurait un quelconque indice, dont les Moldus ne comprendraient pas la véritable signification – peut-être une disparition inexpliquée ou un étrange accident… mais la grève des bagagistes laissa place aux dernières nouvelles sur la sécheresse qui sévissait dans le sud-est du pays. (« J’espère que le voisin d’à côté entend ça ! mugit l’oncle Vernon. Lui qui arrose son jardin toutes les nuits à trois heures du matin ! ») Il fut ensuite question d’un hélicoptère qui avait failli s’écraser dans un champ du Surrey, puis du divorce d’une actrice célèbre d’avec son célèbre mari (« Comme si on allait s’intéresser à leurs petites affaires sordides », lança d’un ton méprisant la tante Pétunia qui avait suivi l’histoire avec passion dans tous les magazines sur lesquels elle avait pu mettre sa main décharnée.)

Harry ferma les yeux pour les protéger du ciel qui s’embrasait tandis que le présentateur concluait : « Et pour finir, sachez que Perry la perruche a trouvé un nouveau moyen de se rafraîchir par ces temps de canicule. Perry, qui habite le pub des Cinq Plumes à Barnsley, a appris à faire du ski nautique ! Notre reporter Mary Dorkins a voulu en savoir plus. »

Harry rouvrit les yeux. Si on en était aux perruches adeptes du ski nautique, il n’y aurait plus d’autre nouvelle digne d’intérêt. Il roula précautionneusement sur le ventre et se releva à quatre pattes en se préparant à ramper sous la fenêtre pour quitter sa cachette sans être vu.

Il n’avait parcouru que quelques centimètres lorsque différentes choses se succédèrent très rapidement.

Un craquement sonore brisa comme un coup de feu le silence endormi, un chat surgit de sous une voiture et fila à toute vitesse, puis un hurlement, un juron et un bruit de porcelaine cassée retentirent dans le salon des Dursley. Comme si c’était enfin le signal qu’il attendait, Harry se releva d’un bond et, d’un même mouvement, tira de la ceinture de son jean une fine baguette de bois, tel un escrimeur dégainant son épée. Mais avant qu’il ait pu se redresser de toute sa hauteur, le sommet de son crâne heurta la fenêtre ouverte des Dursley. Le « crac ! » qui en résulta arracha à la tante Pétunia un cri encore plus perçant.

Harry eut l’impression qu’on lui avait fendu la tête. Les larmes aux yeux, il vacilla en essayant de fixer son regard sur l’endroit d’où le craquement était venu mais à peine avait-il retrouvé son équilibre que deux grosses mains violettes jaillirent de la fenêtre ouverte et se refermèrent étroitement autour de son cou.

Range-ça-tout-de-suite ! grogna l’oncle Vernon à l’oreille de Harry. Immédiatement ! Avant-que-quelqu’un-le-voie !

– Lâche-moi ! dit Harry, le souffle coupé.

Ils luttèrent pendant quelques secondes, Harry s’efforçant d’écarter de sa main gauche les doigts en forme de saucisse de son oncle, sa main droite brandissant sa baguette magique. Puis, tandis qu’un élancement particulièrement douloureux transperçait la tête de Harry, l’oncle Vernon poussa un petit cri et relâcha son étreinte comme sous l’effet d’un choc électrique. Une force invisible semblait avoir traversé le corps de son neveu, l’empêchant de maintenir sa prise.

Le souffle court, Harry tomba en avant sur le massif d’hortensias, se redressa et regarda autour de lui. Rien ne laissait deviner ce qui avait pu provoquer le craquement sonore mais, en tout cas, des visages étaient apparus aux fenêtres des maisons environnantes. Harry se hâta de ranger sa baguette magique dans son jean et fit de son mieux pour prendre un air innocent.

– Belle soirée ! s’écria l’oncle Vernon qui adressa un signe de la main à la dame du numéro 7, de l’autre côté de la rue.

La voisine le regardait d’un air furieux derrière ses rideaux en filet.

Перейти на страницу:

Похожие книги

Вперед в прошлое 2 (СИ)
Вперед в прошлое 2 (СИ)

  Мир накрылся ядерным взрывом, и я вместе с ним. По идее я должен был погибнуть, но вдруг очнулся… Где? Темно перед глазами! Не видно ничего. Оп – видно! Я в собственном теле. Мне снова четырнадцать, на дворе начало девяностых. В холодильнике – маргарин «рама» и суп из сизых макарон, в телевизоре – «Санта-Барбара», сестра собирается ступить на скользкую дорожку, мать выгнали с работы за свой счет, а отец, который теперь младше меня-настоящего на восемь лет, завел другую семью. Казалось бы, тебе известны ключевые повороты истории – действуй! Развивайся! Ага, как бы не так! Попробуй что-то сделать, когда даже паспорта нет и никто не воспринимает тебя всерьез! А еще выяснилось, что в меняющейся реальности образуются пустоты, которые заполняются совсем не так, как мне хочется.

Денис Ратманов

Фантастика / Фантастика для детей / Самиздат, сетевая литература / Альтернативная история / Попаданцы