Lune mellifluente aux l`evres des d'ementsLes vergers et les bourgs cette nuit sont gourmandsLes astres assez bien figurent les abeillesDe ce miel lumineux qui d'egoutte des treillesCar voici que tout doux et leur tombant du cielChaque rayon de lune est un rayon de mielOr cach'e je concois la tr`es douce aventurej'ai peur du dard de feu de cette abeille ArctureQui posa dans mes mains des rayons d'ecevantsEt prit son miel lunaire `a la rose des vents
Луна с безумных губ всю ночь роняет медИ пригород его как лакомка сосетА звезды роем пчел слетаются на этоСадам приевшееся медоточье светаНа эту патоку что капает с луныЕе лучи густы и в мед превращеныГляжу с опаскою на приторную сценуБоюсь пчела Арктур[52] тебе я знаю ценуНе с розы ли ветров он собран этот медЧто тянется как луч и мне ладони жжет
1909
La dame avait une robeEn ottoman violineEt sa tunique brod'ee d'or'Etait compos'ee de deux panneauxS'attachant sur l''epauleLes yeux dansants comme des angesElle riait elle riaitElle avait un visage aux couleurs de FranceLes yeux bleus les dents blanches et les l`evres tr`es rougesElle avait un visage aux couleurs de FranceElle 'etait d'ecollet'ee en rondEt coiff'ee `a la R'ecamierAvec de beaux bras nusN'entendra-t-on jamais sonner minuitLa dame en robe d'ottoman violineEt en tunique brod'ee d'orD'ecollet'ee en rondPromenait ses bouclesSon bandeau d'orEt tra^inait ses petits souliers `a bouclesElle 'etait si belleQue tu n'aurais pas os'e l'aimerJ'aimais les femmes atroces dans les quartiers 'enormesO`u naissaient chaque jour quelques ^etres nouveauxLe fer 'etait leur sang la flamme leur cerveauJ'aimais j'aimais le peuple habile des machinesLe luxe et la beaut'e ne sont que son 'ecumeCette femme 'etait si belleQu'elle me faisait peur