Читаем Harry Potter et l'Ordre du Phénix полностью

Puis soudain, aussi brusquement qu’il avait commencé, le tourbillon cessa. Avec une sensation de nausée et l’impression d’avoir la tête enveloppée dans un cache-nez particulièrement chaud, Harry ouvrit les yeux et découvrit devant lui la longue table de bois de la cuisine, vue depuis la cheminée. Assis à la table, un homme était absorbé dans la lecture d’un parchemin.

– Sirius ?

L’homme sursauta et leva la tête. Ce n’était pas Sirius mais Lupin.

– Harry ! dit-il, stupéfait. Qu’est-ce que tu… Qu’est-ce qui s’est passé, tout va bien ?

– Oui, répondit Harry. Je me demandais simplement… Je veux dire, j’aurais voulu… bavarder avec Sirius.

– Je l’appelle, dit Lupin en se levant, l’air toujours perplexe. Il est monté voir où était Kreattur. Il semble qu’il se soit encore caché dans le grenier…

Harry vit Lupin sortir en hâte de la cuisine. Resté seul, il n’eut plus sous les yeux que les pieds des chaises et de la table. Sirius ne lui avait jamais dit à quel point il était inconfortable de parler dans un feu de cheminée. Ses genoux protestaient déjà douloureusement contre leur contact prolongé avec le sol de pierre du bureau d’Ombrage.

Quelques instants plus tard, Lupin revint, Sirius sur ses talons.

– Qu’est-ce qu’il y a ? demanda précipitamment Sirius.

Il écarta ses longs cheveux noirs de ses yeux et se laissa tomber sur le sol, devant la cheminée, pour se mettre à la hauteur de Harry. Lupin, l’air très inquiet, s’agenouilla à son tour.

– Ça va, Harry ? Tu as besoin d’aide ?

– Non, répondit-il, ce n’est pas ça… Je voulais simplement parler… de mon père.

Sirius et Lupin échangèrent un regard surpris, mais Harry n’avait pas le temps d’éprouver de l’embarras. Ses genoux lui faisaient de plus en plus mal à chaque seconde et il estima que cinq minutes avaient déjà passé depuis le début de la diversion. George ne lui en avait garanti que vingt. Il parla donc aussitôt de ce qu’il avait vu dans la Pensine.

Lorsqu’il eut terminé, Sirius et Lupin restèrent tous deux silencieux pendant un moment. Puis Lupin murmura :

– Je ne voudrais pas que tu juges ton père d’après ce que tu as vu là-bas, Harry. Il n’avait que quinze ans…

– Moi aussi, j’ai quinze ans, répliqua vivement Harry.

– Écoute, dit Sirius d’un ton apaisant, James et Rogue se sont haïs dès l’instant où ils se sont vus. Ce sont des choses qui arrivent, tu peux le comprendre, non ? Je crois que James représentait pour Rogue tout ce qu’il aurait voulu être – il était aimé de tout le monde, très doué pour le Quidditch – d’ailleurs, il était doué à peu près en tout. Rogue, lui, était ce petit personnage bizarre, plongé jusqu’aux yeux dans la magie noire, et James – quelle que soit la façon dont il t’est apparu, Harry – a toujours détesté la magie noire.

– D’accord, admit Harry, mais il a quand même attaqué Rogue sans aucune raison, simplement parce que… parce que tu lui as dit que tu t’ennuyais, acheva-t-il avec un vague ton d’excuse dans la voix.

– Je n’en suis pas très fier, répondit aussitôt Sirius.

Lupin jeta à Sirius un regard en biais, puis il ajouta :

– Écoute, Harry, ce que tu dois comprendre, c’est que ton père et Sirius étaient les meilleurs à l’école, dans tous les domaines – tout le monde pensait qu’on ne pouvait pas faire plus cool – même si, parfois, ils se laissaient un peu emporter…

– Même si, parfois, on se conduisait comme de petits imbéciles arrogants, tu veux dire, rectifia Sirius.

Lupin eut un sourire.

– Il n’arrêtait pas de se passer la main dans les cheveux pour avoir l’air décoiffé, dit Harry d’une voix douloureuse.

Sirius et Lupin éclatèrent de rire.

– C’est vrai, j’avais oublié, dit Sirius, le regard affectueux.

– Est-ce qu’il jouait avec le Vif d’or quand tu l’as vu ? demanda Lupin, avide de savoir.

– Oui, répondit Harry.

Il les regarda avec un air d’incompréhension. Sirius et Lupin paraissaient radieux à l’évocation de ce souvenir.

– Moi, je trouve qu’il était un peu idiot.

– Bien sûr qu’il était un peu idiot, dit Sirius d’une voix énergique. Nous étions tous idiots ! Enfin, Lunard pas tellement, ajouta-t-il en regardant Lupin.

Mais Lupin hocha la tête.

– Est-ce que je vous ai jamais dit de laisser Rogue tranquille ? demanda-t-il. Est-ce que j’ai jamais eu le cran de vous empêcher d’aller trop loin ?

– Parfois, dit Sirius, tu faisais en sorte qu’on ait honte de nous-mêmes… C’était déjà quelque chose…

– Et puis aussi, insista Harry, décidé à dire tout ce qu’il avait sur le cœur maintenant qu’il avait commencé, il n’arrêtait pas de jeter des coups d’œil vers les filles assises au bord du lac en espérant qu’elles le regardaient !

– Oh, il se rendait toujours ridicule quand Lily était dans le coin, répondit Sirius en haussant les épaules. Il ne pouvait s’empêcher de faire le malin chaque fois qu’il se trouvait près d’elle.

– Comment se fait-il qu’elle l’ait épousé ? demanda Harry d’une petite voix. Elle le haïssait !

– Non, pas du tout, assura Sirius.

– Elle a commencé à sortir avec lui en septième année, dit Lupin.

– Quand la tête de James s’est un peu dégonflée, ajouta Sirius.

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Денис Ратманов

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